Un meeting, qui devait être animé par un député du FLN, a été empêché par des opposants au 4e mandat du président-candidat. Des escarmouches ont éclaté entre les étudiants et les organisateurs de cette rencontre. Un meeting des pro-Bouteflika qui devait avoir lieu, dans l'après-midi d'hier, devant l'entrée du pôle universitaire de Tamda, à 15 km à l'est de Tizi Ouzou, a été empêché par des opposants au 4e mandat du président-candidat. Des escarmouches ont éclaté entre les étudiants et les organisateurs de cette rencontre, qui devait, selon des étudiants, être animée par un député du FLN. Dans la matinée, les étudiants ont organisé un rassemblement suivi d'une marche à l'intérieur du campus de Tamda pour répondre à l'appel du Mouvement de protestation des étudiants démocrates (MPED). Cette action a drainé plus d'un millier de participants. Les manifestants ont dénoncé les initiateurs du meeting des partisans du 4e mandat. «Ils veulent utiliser l'espace universitaire à des fins électoralistes. Nous refusons que notre campus soit un lieu de campagne électorale», a dénoncé un membre du comité d'étudiants. Les contestataires ont scandé des slogans hostiles au pouvoir et brandi des banderoles qui expriment leur rejet du système. «C'est mercredi à 2h du matin qu'un groupe d'organisateurs, des personnes étrangères à l'université, sont venus devant le campus pour installer la scène qui devait accueillir le meeting. Ils ont même utilisé les moyens de l'université pour la campagne électorale au profit de Bouteflika», enchaîne un autre. Les représentants de la communauté estudiantine s'élèvent aussi contre l'administration du campus qui aurait, selon eux, utilisé les moyens de l'université à des fins électoralistes. «Nous avons avisé le doyen, qui nous a répondu qu'il est dépassé. Ce sont les étudiants, eux-mêmes, qui veillent à la sauvegarde des valeurs universitaires», précisent les mêmes étudiants. Par ailleurs, dans la même journée d'hier, un rassemblement d'étudiants opposés à l'élection a été organisé devant le portail principal du campus de Hasnaoua dans la ville de Tizi Ouzou. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir tels que «Le peuple veut la chute du système», «Y'en a marre de ce pouvoir» et «Djazaïr hourra dimocratia». Sur des banderoles déployées par les protestataires, on pouvait lire, entre autres, «Système dégage ! Jeunesse s'engage !» Les manifestants se sont dispersés dans le calme vers midi.