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Rien ne sera plus comme avant !
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Publié dans El Watan le 18 - 04 - 2014

Benflis a-t-il eu raison ou encore une fois tort de s'être porté candidat dans une élection présidentielle contre laquelle une grande partie de la classe politique, regroupée notamment au sein du groupe des partis boycotteurs et de larges pans de la société civile, avait averti, considérant ce scrutin, comme les précédents, fermé et plié à l'avance ? La logique, le bon sens politique le plus élémentaire plaidaient tout naturellement pour l'option du boycott comme la réponse la plus indiquée au regard de la manipulation tous azimuts dont a fait l'objet ce scrutin par le clan présidentiel.
La campagne électorale par procuration de Bouteflika n'aura été qu'une formalité réglementaire. L'essentiel du travail de racolage des voix des électeurs ayant été fait à travers cet élan de générosité jamais égalé qui a caractérisé l'action gouvernementale à la fin du mandat de Bouteflika. En veux-tu en voilà ! Les revendications auxquelles le gouvernement n'a fait auparavant que tourner le dos et souvent opposer une violente répression policière, les frustrations sociales et les rêves les plus irréalisables ont trouvé, pour des raisons électoralistes évidentes, des oreilles étonnamment attentives auprès des pouvoirs publics.
Distribution de logements et promesses d'attribution pour les nouveaux souscripteurs, effacement des dettes des fellahs, crédits Ansej pour les jeunes, pensions pour les femmes divorcées, réduction des billets d'avion au profit de nos émigrés, réduction de la durée du service national à douze mois en pleine campagne électorale… tout y est passé. On a même promis aux ménages qui ont du mal à faire bouillir leur marmite qu'ils pourront désormais compter sur l'OAIC pour s'approvisionner en légumes secs aux prix étatiques. Les visites dans les 48 wilayas du chef du gouvernement porteur dans sa hotte d'enveloppes financières et de projets sectoriels ne pouvaient pas ne pas avoir de liens directs avec le scrutin.
Les 5 candidats qui ont décidé de s'impliquer dans ce scrutin ont-ils sous-estimé ce détournement massif des voix des électeurs avant même le vote pour penser que cette politique populiste ne pèsera pas d'un grand poids sur le choix des électeurs ? Autrement dit que tout se jouera dans l'urne le jour du scrutin. La garantie de la transparence de l'élection, considérée par les candidats comme le socle de la crédibilisation de cette consultation, pouvait-elle être un gage suffisant pour instaurer une égalité des chances entre Bouteflika et les cinq autres candidats ? Devant l'opacité dans laquelle s'est tenu ce scrutin, Benflis, qui est considéré par les observateurs comme le candidat le mieux placé pour croiser le fer avec Bouteflika, a fait le choix de miser sur un sursaut populaire cristallisé autour du bilan de Bouteflika.
La carte du changement, de la moralisation de la vie publique, de la prospérité pour tous, de la fin de la République des copains et de la tribu que Benflis a mis en avant durant la campagne électorale a certainement mobilisé beaucoup de monde - pas forcément ses inconditionnels - mais manifestement pas assez pour venir à bout d'un système prédateur tentaculaire qui a résisté à toutes les bourrasques. Le «lièvre révolté» de 2014, qui a fait oublier le lièvre domestique de 2004 par sa bonne prestation à l'épreuve de la campagne électorale, a-t-il une fois de plus manqué de lucidité politique pour s'engager dans une parodie électorale, contribuant à donner une caution faussement démocratique au scrutin ? Il faudrait néanmoins reconnaître à toutes les forces politiques et la société civile qui se sont opposées au 4e mandat, d'une manière ou d'une autre, le mérite d'avoir ébranlé les certitudes du système, d'avoir fait bouger les lignes.
Cette large mobilisation des forces du changement, si elle ne s'est pas traduite dans les urnes pour des raisons évidentes de maturation du processus et de fraude, n'est pas moins porteuse d'espoir pour l'amorce de la transition politique et démocratique dans le pays. Tous les observateurs sont unanimes à prédire qu'avec cette victoire à la Pyrrhus de Bouteflika, désormais rien ne sera plus comme avant.


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