L'instance présidentielle du FFS a été contactée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour lui proposer d'entrer au gouvernement avec deux postes ministériels «pour appliquer le programme du Président». Le Front des forces socialistes (FFS) a été officiellement approché pour faire partie du prochain gouvernement. Deux portefeuilles ministériels ont été proposés à sa direction. Et cette dernière rejette l'offre et refuse d'intégrer l'Exécutif que dirigera le nouveau-ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal. «L'instance présidentielle du FFS a été contactée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour lui proposer d'entrer au gouvernement avec deux postes ministériels ‘‘pour appliquer le programme du Président''. La direction nationale du FFS a décliné cette proposition», affirme, Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle du FFS. Pour lui, l'intégration du gouvernement n'est pas une «priorité du parti» qui reste la réalisation «d'un consensus national». «La priorité du FFS est la reconstruction d'un consensus national et l'organisation d'une conférence nationale de consensus et que le FFS n'envisage pas d'entrer dans un gouvernement avant l'aboutissement de ce projet, qui vise à élaborer avec l'opposition politique, la société et le pouvoir un programme consensuel de sortie de crise», indique-t-il. La déclaration de Ali Laskri confirme ainsi les rumeurs ayant circulé, il y a quelques semaines, sur l'existence de contacts entre les responsables du pouvoir et le FFS pour le convaincre de rejoindre le prochain gouvernement. Un gouvernement que le clan présidentiel veut présenter «comme étant celui d'union nationale». En refusant cette offre, le parti de Hocine Aït Ahmed, explique Ali Laskri, se focalise sur son objectif consistant à organiser «une conférence nationale de consensus». «Nous nous projetons dans l'après-17 avril. Vous savez également que nous avons annoncé que des contacts allaient être pris avec des formations politiques, des candidats à l'élection présidentielle, des personnalités indépendantes, des universitaires et des animateurs des organisations sociales par-delà leur position du moment, qui ont manifesté un intérêt pour une issue démocratique et pacifique à la crise nationale», rappelle-t-il. Selon lui, des contacts ont débuté avec des acteurs politiques, y compris avec la Coordination nationale pour les libertés et le changement démocratique. «Ces contacts ont débuté et nous les rendrons publics au moment opportun. Au-delà du débat en plénière à l'occasion de ce conseil, je vous invite à apporter une contribution à part entière à la préparation de cette conférence afin de réunir toutes les conditions pour sa réussite. Nous devons savoir que parallèlement à notre projet de conférence, d'autres initiatives ont été lancées. Certains acteurs de ces initiatives nous ont contactés, nous vous en rendrons compte en temps utile et nous discuterons ensemble des suites qu'il convient de leur donner», précise-t-il.