Le site Mondafrique affirme que le n°1 du FLN est un «immigré» peu commun. D'après trois sources au ministère de l'Intérieur français citées par le média, le patron du FLN est inscrit au fichier national des étrangers et a obtenu sa carte de séjour en 2012. Propriétaire d'appartements et immigré VIP. Alors qu'il tente, via son avocat en France, de faire supprimer les articles publiés sur des sites internet concernant ses biens à Paris, le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, provoque de nouvelles révélations. Après le compte bancaire dont il a nié l'existence, le site français mondafrique.com révèle encore que l'actuel patron du FLN a obtenu «une carte de résidence de 10 ans en avril 2012». «Président jusqu'en 2007 de l'Assemblée populaire nationale (APN), l'actuel secrétaire général du FLN, Amar Saadani, n'a jamais eu aucun problème de visa pour se rendre en France, où il disposait de biens immobiliers. Sans doute même était-il en possession d'un passeport diplomatique qui lui facilitait ses voyages parisiens», écrit Nicolas Beau, journaliste d'investigation et propriétaire du site en question. Ce dernier donne, au fur et à mesure, les résultats de son enquête sur Amar Saadani. Et dans son article publié hier, le journaliste confirme que le n°1 du FLN est un «immigré» peu commun. «D'après trois sources au ministère de l'Intérieur français, le patron du FLN est inscrit au fichier national des étrangers sous le numéro 9203214603, comme un immigré quelconque. La demande a été introduite à la préfecture de Nanterre le 12 avril 2011. Le dossier porte le numéro 9210000000. Une telle série de chiffres comportant sept zéros indique que la demande de papiers est ‘signalée' et que le demandeur est un personnage protégé. Ce qui est bien le moins quand on a été, comme Monsieur Saadani, le troisième personnage de l'Etat algérien», ajoute-t-on dans le même article. Selon le même site, le fameux document a été obtenu par le secrétaire général du FLN en 2012. «Le document indique qu'il est né à Oum Arais, une commune située en Tunisie, pas très loin de la frontière algérienne. Sur les statuts de la SCI l'Olivier qu'il possède, comme on l'a vu, un autre nom de commune, ‘Moulares', indique le lieu de naissance de Amar Saadani. En fait, ‘Moulares' est l'appellation ancienne de ce village durant l'occupation française, alors qu'Oum Arais est le nom arabe actuel. Une façon de brouiller les pistes ?», ajoute encore Nicolas Beau. Et de poursuivre : «La préfecture de Nanterre a domicilié Amar Saadani au 13-15 boulevard Victor Hugo, où il possède un confortable appartement. Le nom de la SCI l'Olivier apparaît également sur ses papiers.» L'auteur rappelle aussi les accusations portées contre l'ancien président de l'APN dans l'affaire de la Générale des concessions agricoles (GCA), avant de glisser un commentaire sur une probable tentative de fuite en France : «Autant de soubresauts judiciaires qui expliqueraient que Amar Saadani ait souhaité préparer, dès 2011, une possible retraite en France.»Nous avons tenté de joindre Amar Saadani pour avoir sa réponse à cette nouvelle révélation, en vain. Il est à rappeler que le secrétaire général du FLN a réagi une seule fois aux écrits du site en question, qui ont été repris par des médias algériens, lors d'une conférence de presse où il a nié avoir un compte bancaire à Paris.