Dans une déclaration à El Watan, Issad Rebrab souligne qu'«il fonde ses derniers espoirs sur le nouveau ministre». Le patron de Cevital, Issad Rebrab, a demandé une entrevue au nouveau ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Il attend d'être reçu pour un entretien sur les projets déposés auprès du Conseil national de l'investissement (CNI) et restés sans suite depuis une dizaine d'années pour certains.Dans une déclaration à El Watan, Issad Rebrab souligne qu'«il fonde ses derniers espoirs sur le nouveau ministre». «J'ai beaucoup d'espoir qu'avec M. Bouchouareb, qui connaît très bien le secteur de l'industrie, les choses vont avancer», a déclaré M. Rebrab. «Si le nouveau ministre ne fait rien, je perdrai alors tout espoir», déplore d'avance le patron de Cevital qui précise : «Je vais essayer de lui faire comprendre l'intérêt de nos différents projets.» Et d'ajouter : «De deux choses l'une, ou il nous laisse les réaliser en Algérie, ou nous les réaliserons ailleurs. Je ne peux plus attendre, c'est terminé.» Le patron du groupe Cevital rappelle que «plusieurs projets sont actuellement bloqués dans les domaines de la sidérurgie, de la pétrochimie, de la trituration de graines oléagineuse et du ciment». Issad Rebrab s'exprimait hier, en marge du 13e symposium international du MDI Business School, organisé à l'hôtel Hilton à Alger, ayant pour thème l'entreprise familiale. Durant la rencontre, Issad Rebrab, Brahim Hasnaoui, patron du groupe Hasnaoui de BTPH implanté à l'ouest du pays, et Laïd Benamor, patron du groupe alimentaire Benamor, ont retracé le parcours de leurs entreprises respectives et raconté leur success story, mais aussi les soucis de succession et de management auxquels ils sont confrontés, comme tous les dirigeants d'entreprises familiales à travers le monde. Face à un parterre de représentants d'entreprises familiales reconnues, mais aussi d'experts dans le domaine de l'entrepreneuriat privé, les trois patrons ont parlé notamment de leurs débuts laborieux dans les années 1970, dans un contexte économique centré sur le secteur public et un environnement hostile à l'initiative privée. Ils évoqueront ensuite l'évolution des conditions de l'entrepreneuriat, à la faveur de l'ouverture économique opérée dans les années 1980. Selon les chiffres passés en revue, au cours du symposium, il existe 680 000 entreprises privées en Algérie, dont près de 95% sont des microentreprises, d'où parfois leur fragilité. Pour Réda Hamiani, ce ne sont cependant ni la taille ni les capacités entrepreneuriales de ces entités qui seraient à l'origine de la défaillance de certaines d'entre elles, mais plutôt «le contexte et les conditions dans lesquels elles évoluent» et qui parfois handicapent leur progression. Le débat durant le séminaire a permis de démontrer que les entreprises familiales évoluent souvent, de par leur caractère unique dans la sphère des PME et grands groupes, «entre conflits et frustrations des membres de la famille». «C'est aussi cette complexité qui engendre, selon les experts, des ressorts et des dynamiques insoupçonnés.» Ainsi, «l'entreprise familiale peut être une source de créativité, de croissance et de pérennité lorsque l'entente, les processus de décision et la communication sont empreints de respect des parties prenantes, de confiance et d'équité», ont notamment estimé les participants.