- Poésie : Amine Khene L'Algérie sera présente au 24e Festival international de Poésie de Medellin, en Colombie, qui aura lieu du 19 au 27 juillet prochain, annonce l'APS qui tient l'information des organisateurs. Le poète Amine Khene a, en effet, été invité à cette manifestation, l'une des plus importantes du genre au monde, qui attire, en moyenne, plus de 100 000 personnes ! Ce qui peut montrer que la poésie continue à passionner. Né à Alger en 1958, Amine Khene, haut fonctionnaire international, poursuit depuis son plus jeune âge sa verve poétique. Il a publié plusieurs recueils. Le dernier, Arabian Blues (2012) lui a valu de belles distinctions : le Prix Méditerranée Nikos Gastos et un Prix de poésie de l'Académie française. - Revue A.L.A. : Lacheraf et Bacha La revue algérienne éditée à Paris, Algérie Littérature /Action (n°177-180, janvier-avril 2014) reprend un document précieux : le numéro spécial sur Mostefa Lacheraf de «Réflexions et Perspectives» (n° 2, 2012), publication de l'Université d'Alger 2. On y trouve également des comptes-rendus de lectures et surtout un important dossier consacré à la céramiste et potière Ouiza Bacha (1936-2013). Voici une artiste-artisane qui mérite d'être mieux connue en Algérie, elle qui est reconnue mondialement par les spécialistes. La poterie n'étant plus confinée à l'artisanat (traditionnel toujours ou moderne rarement) se découvre en art majeur dans les mains de fée et les yeux du cœur de l'enchanteresse Bacha. Motifs, formes, symboliques berbères rejoignent l'éternel méditerranéen, pour notre plus grand ravissement. Des personnalités telles que Ben Mohamed, Tahar Yami, Arezki Métref, Dalila Morsly, Ali Silem (par les textes) ou Aimé Contejean, Denis Martinez, Pierre-Yves Morvan (par les illustrations), saluent sa mémoire en lui rendant un hommage qu'elle n'a point démérité. A quand, en Algérie, une exposition-hommage à cette artiste qui compte tant d'admirateurs ici et dans le monde ? - Cannes : Slim en Smoking Le dessinateur Slim s'est plié de bonne grâce au rituel de la montée des marches du dernier Festival de Cannes, bien que les paparazzis aient déploré l'absence du Gatt, le chat de ses élucubrations bouzidesques. Slim était là comme «acteur» du film documentaire du réalisateur roumain, Radu Mihaileanu, «Caricaturistes, douze fantassins de la démocratie» programmé dans les Séances Spéciales de Cannes (hors-compétition). Le film présente ses sujets comme «douze fous formidables, drôles et tragiques, des quatre coins du monde» qui «défendent la démocratie en s'amusant». Le film sera distribué très prochainement en France dans les salles de cinéma. Il reste à savoir comment, à Oued Besbès, les personnages de Bouzid et Zina ont perçu leur créateur en smoking. Avec fierté sans doute. - Projection : «De rouille et d'os» Invité par l'Institut français, le réalisateur Jacques Audiard sera aujourd'hui à la Cinémathèque d'Alger pour présenter son film, De rouille et d'os (2012, 120') et en discuter avec le public. Avec une belle distribution, centrée sur Marion Cotillard et Mathias Schoenaerts, le film raconte l'histoire émouvante entre Ali, qui vient de découvrir son fils qu'il connaît à peine, et la belle Stéphanie, dresseuse d'orques dans un parc marin. En plein spectacle, elle est victime d'un accident et devient handicapée. Alors qu'elle n'a vu Ali qu'une seule fois, elle va lui téléphoner du fond de son fauteuil roulant. Entre eux va se nouer une relation forte et empreinte d'une passion peu commune. Le film a obtenu de nombreux prix. Salle de la Cinémathèque, rue Larbi Ben M'hidi, Alger. Entrée sur carte d'accès. Envoyer mail à ([email protected]). Faites vite ! - Manga : Café à bulles Le site culturel Viniculture signale un projet de Manga Café à Alger, lancé par HB Editions. Les promoteurs lancent un appel aux dessinateurs algériens de mangas pour participer à la décoration. Le site promet d'informer régulièrement de l'état d'avancement. On notera que c'est le deuxième lieu du genre qui fait référence à l'univers du 9e art puisqu'à Ben Aknoun, face au stade, il existe, depuis une année, un sympathique café-restaurant nommé «Caricatures». Passion de BD et lieux thématiques vont bien ensemble. - Vidéos, clips et droits d'auteur : Google, onda, même combat Une convention pour la protection des vidéos et clips algériens diffusés sur Youtube sera signée le 12 juin entre l'Office national des droits d'auteur et droits voisins et Google, a annoncé, samedi à Oran, Sami Bencheikh El Hocine, directeur général de l'Office. L'annonce a été faite à l'ouverture d'une journée d'études sur «le patrimoine culturel entre savoir et savoir-faire à l'ère du numérique», organisée en collaboration avec l'Université d'Oran dans le cadre du Mois du Patrimoine et, ce, en présence d'universitaires, d'artistes, d'écrivains et d'hommes de culture. «Ce sont des royalties qui seront versées par Google à l'ONDA pour toutes les vidéos algériennes exploitées sur le Net», a-t-il souligné, ajoutant que «c'est une initiative dédiée à tous les artistes qui doivent désormais percevoir leurs droits via l'ONDA». - Anecdote : De drôles d'oiseaux ! L'écrivain britannique, Ian Fleming, créateur du personnage James Bond 007, était passionné par les oiseaux. Pour nommer son héros, il a donc simplement pris l'identité d'un chercheur en ornithologie, le Pr James Bond. L'histoire ne précise pas comment le savant a pris la chose, mais on n'a pas connaissance de protestation de sa part. Dans l'un des films de la série, Meurs un autre jour, on peut voir l'acteur Sean Connery se faire passer pour un ornithologue et lire un ouvrage du «vrai» James Bond. Peut-être que Ian Fleming voulait signifier que les espions sont de drôles d'oiseaux ? - Festival de la bd de Montréal : l'Algérie, invitée d'honneur Belle consécration pour le 9e art algérien mis en avant par le Festival international de la BD de Montréal (30 mai au 2 juin). Le clou de cette participation, organisée par l'AARC en partenariat avec le FIBDA, est une grande exposition sur la BD algérienne qui restera un mois au Canada. Elle comprend 60 panneaux présentant les deux générations d'auteurs. Les visiteurs pourront rencontrer Slim, Djilali Difali, l'Andalou et Saïd Abaou. Deux débats sont prévus : «Découverte de la BD algérienne» par Dalila Nadjem, commissaire du FIBDA, et «BD d'Algérie et du Québec» avec des auteurs. Egalement au programme, le spectacle «Algé-rien» de l'humoriste et bédéiste, Gyps. Un espace est consacré à l'édition de BD dans tous ses genres dont le Manga-DZ. Vu l'importance de la communauté algérienne dans ce pays, on s'attend à un rush. - René Sintès : Un artiste oublié d'Alger L'exposition que le Centre culturel algérien de Paris a dernièrement consacrée à René Sintès a connu un grand succès, lié à la création de l'artiste, à son destin terrible et au fait qu'il soit rarement évoqué. Né en 1933 à Alger, il a grandi dans l'amour de la ville et de ses habitants, refusant la ségrégation coloniale. Ses opinions politiques, sinon humanistes, lui coûtèrent cher. Il fut enlevé le 25 mai 1962 par un commando de l'OAS. Son corps ne fut jamais retrouvé mais son œuvre, connue à partir de 1950, est demeurée. Le didactisme de l'exposition a permis aux visiteurs d'admirer les tableaux, avec, en regard, les photographies inspiratrices (Casbah, quartier de la Marine, Amirauté…). L'abstraction — à son apogée dans les années 1950 — devient une poésie visible, voire lisible. L'enchantement opère, le regardant peut dialoguer avec une peinture abstraite loin des bavardages interprétatifs. Dans le brasier d'interrogations du peintre, son travail nous met en présence d'un feu de transparence où (se) regarder est un perpétuel éblouissement. - Revue Naqd : Géostratégie Avec la haute tenue intellectuelle à laquelle elle a habitué ses lecteurs, la revue Naqd vient d'éditer un numéro spécial sur «La nouvelle donne géostratégique : Maghreb/Machreq et Sahara/Sahel». Elaboré par des universitaires ou spécialistes algériens et étrangers, le dossier permet d'interroger une brûlante actualité avec le recul nécessaire de l'analyse pour aboutir à un inventaire des tendances. Un outil indispensable pour les chercheurs et journalistes qui travaillent sur ces questions, comme pour les décideurs.