L'Union nationale des fonctionnaires de la solidarité nationale et de la famille, affiliée au Snapap, a appelé, hier à Alger, à l'installation d'une commission ad hoc pour le suivi et la prise en charge des préoccupations des fonctionnaires du secteur. Les syndicalistes de cette organisation, en conseil national élargi depuis hier, exigent de la nouvelle ministre, Mme Mounia Meslem, «la concrétisation» des engagements qu'elle a pris au lendemain de son installation à la tête du secteur. «Suite à notre rencontre avec la ministre, qui a affiché sa bonne volonté de tendre la main au partenaire social, nous souhaitons nous asseoir avec elle autour d'une table pour entamer le travail afin de ne pas tomber dans la situation de grèves qui perdure depuis des années», a indiqué le président de cette organisation, Farid Bouguerra. Ce dernier juge une telle initiative comme «seule garantie» pour que les fonctionnaires du secteur, qui travaillent avec une population sociale des plus fragile, ne renouent pas avec les actions de rue dès la prochaine rentrée sociale. Farid Bouguerra qualifiera la situation de près de 25 000 travailleurs du secteur de la solidarité, d'alarmante. «Notre situation est dramatique et ne cesse de s'empirer depuis la période de l'ex-ministre Djamel Ould Abbès», a-t-il déclaré à El Watan. L'Union a initié, à l'occasion de ce conseil, cinq ateliers de débats sur l'enseignement et l'éducation, la situation des centres des enfants ayant une déficience mentale, les corps communs, les assistants et les médiateurs sociaux et les femmes exerçant dans le secteur. L'organisation compte, lors de ce conseil, focaliser ses débats sur la situation des différentes catégories de fonctionnaires du secteur. Débats desquels les syndicalistes sortiront avec des recommandations qu'ils comptent soumettre à la table de négociation avec la tutelle. Les doléances des fonctionnaires de la solidarité, dont le salaire moyen ne dépasse pas les 18 000 DA, sont nombreuses. Elles s'articulent notamment autour de la révision du statut particulier des corps communs et du régime indemnitaire, demandant une indemnité spécifique de 20% du salaire de base. L'Union nationale des fonctionnaires de la solidarité nationale revendique la promotion automatique des fonctionnaires et travailleurs qui ont dix années d'ancienneté, mais également la publication d'un arrêté qui cadrera la promotion à un poste supérieur. L'organisation de M. Bouguerra revendique également la régularisation de tous les vacataires du secteur du temps partiel, au temps plein. En somme, Farid Bouguerra souhaite un meilleur traitement des fonctionnaires de la solidarité, comme ce fut le cas pour ceux d'autres secteurs.M. Bouguerra dit attendre surtout de la nouvelle ministre qu'elle prenne en considération «les compétences» des fonctionnaires du secteur.