Une exposition de photographies sur l'histoire de Djamaâ El Kébir de Jijel, actuellement mosquée Mohamed Tahar Sahli, sera organisée ce jeudi au niveau de la rue Dekhli Mokhtar, près de la bibliothèque communale Abdelbaki Salah. L'organisateur, Djamel-Eddine Hadji qui a réalisé toutes les recherches pour rassembler la matière nécessaire, a préféré un espace extérieur, un trottoir où les gens se dirigent vers le marché du centre-ville. La vieille mosquée du centre-ville de Jijel a été reconstruite en 1875, après sa destruction par le séisme de 1856 suivi d'un raz-de-marée venu à bout de deux autres mosquées qui existaient dans l'enceinte de la citadelle, c'est-à-dire, l'ancienne ville érigée sur la presqu'île qui fait office actuellement de base navale. L'exposition de photographies retrace les étapes qu'a connues cette mosquée, depuis sa première érection en passant par les différentes extensions jusqu'à arriver à l'actuel édifice, sans âme ni style ni personnalité. On ne citera que l'originalité de l'ancien minaret à six faces, actuellement disparu, – une œillade de l'architecte Ségade à la France (l'hexagone) ? -qui a été remplacé par deux hauts blocs de béton. Il faut dire que les précédentes phases avaient gardé un aspect architectural simple et captivant. On retrouvera aussi, une pétition signée par la population, datée du 29 juillet 1871, réclamant la construction d'une mosquée après la décision des autorités françaises d'ériger une église au centre-ville.