La capitale des Hauts plateaux vit ces jours-ci au rythme de «l'absorption» des bidonvilles. Conséquence directe de la décennie noire, ayant poussé des centaines de familles des régions limitrophes à quitter leurs demeures pour s'installer dans un habitat de fortune. Ces plaies ont porté un grave préjudice à une cité faisant les frais de la nonchalance des dernières années. Erigés à Ain Trick, Farmatou, Gaoua, Ouled H'chich et Chouf Lekdad et dans d'autres espaces, ces taudis ont, non seulement porté atteinte à l'environnement, mais généré d'innombrables problèmes et maux sociaux. Après avoir balafré de nombreux coins de la cité, sombrant vers les profondeurs du retard inhérent au RAR (reste à réaliser) en matière de logements, les favelas sont désormais rasées, les unes après les autres. Au grand bonheur des Sétifiens, qui continent tout de même à grincer les dents. Car certains veinards, ayant fait du toit gratis un filon d'or, ne sont jamais à court d'idées. Profitant de la générosité de l'Etat providence, qui n'a pas lésiné, les «chercheurs d'or» poussent le bouchon à fond. Se croyant au «café Moh», les « explorateurs » n'ayant faut-il le souligner, ni loi ni foi, passent à la vitesse supérieure. Par des subterfuges vils, malsains, malhonnêtes et condamnables, ils essayent de tirer profit de la situation pour gagner le gros lot. C'est-à-dire le plus grand nombre d'appartements possibles. Pour un tel objectif, l'astuce est simple. Avant et après toute opération de recasement des véritables cas sociaux, les veinards installent à une heure tardive de la nuit, une tente «délabrée» où s'entassent une tribu qui sort de nulle part. Ne manquant pas d'alibis, les faux nécessiteux vont jusqu'à présenter un «divorce». On utilise ce stratagème pour que la «famille» puisse par le biais de la vraie-fausse ex-épouse bénéficier d'un autre logement neuf. En lieu et place des vulnérables. Ce n'est pas tout. Supposés complètement rasés, les bidonvilles sont, ces derniers jours, squattés, une fois de plus par un autre contingent de tentes. Le chantage des magouilleurs qui voudraient imposer la gravissime parade du «divorce et de la tente» comme un droit, qui doit être lui aussi … éradiqué.