Mezrag ne s'est pas contenté de parler de la future Loi fondamentale du pays.Il a plaidé pour la révision de la loi électorale pour « barrer la route aux opportunistes et aux incompétents qui prétendent à des postes de hauts responsables au sein de l'Etat ». L'ancien émir national de l'Armée islamique du salut (AIS), Madani Mezrag, a rencontré hier mercredi, Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet de la présidence chargé de la conduite des consultations autour de la révision constitutionnelle. Reçu au siège de la présidence de la République en qualité de personnalité nationale, Madani Mezrag a exprimé son souhait, selon l'agence APS, de voir la révision constitutionnelle aboutir à l'adoption d'une « charte globale ». Il a suggéré en ce sens d'« unifier les concepts et la terminologie pour s'entendre sur une plateforme unique et solide ». Mezrag ne s'est pas contenté de parler de la future Loi fondamentale du pays. Il a plaidé pour la révision de la loi sur les partis politiques pour permettre, dit-il, « de choisir les élites à même de représenter le peuple algérien ». Il a recommandé également la révision de la loi électorale pour « barrer la route aux opportunistes et aux incompétents qui prétendent à des postes de hauts responsables au sein de l'Etat ». L'ancien chef du bras armé du FIS n'a pas manqué de demander au directeur de cabinet de la Présidence de « promouvoir » la réconciliation nationale, « afin de clore ce dossier de manière définitive et tourner la page sans la déchirer ». Si Mezrag a choisi de participer à ces consultations menées par le pouvoir, d'autres anciens dirigeants du FIS dissous ont préféré en revanche, rejoindre le camp des forces de l'opposition qui appellent à la transition démocratique. C'est le cas d'Ali Djeddi et d'Abdelkader Boukhamkhem qui ont pris part à la Conférence pour les libertés et la transition démocratique, tenue le 10 juin dernier à Zéralda.