Le Président de la République préside la cérémonie de remise des lettres de créances de quatre nouveaux ambassadeurs    Finances/paiement: l'Algérie a accompli des "progrès significatifs" en matière de transition numérique    Industrie: le groupe italien "IVECO" présente un projet de fabrication de véhicules utilitaires en Algérie    Formation/Session octobre 2024: des milliers de nouveaux stagiaires rejoignent les établissements de formation dans l'ouest du pays    La rentrée de la formation intervient pour suivre le rythme des grandes tendances de l'économie nationale    Hydrocarbures : ALNAFT signe un mémorandum d'entente avec la société qatarie "Gulf Petroleum"    Yahia Benmabrouk, un parcours artistique singulier au service de la cause nationale et de la culture algérienne    Publication de nouveaux ouvrages didactiques pour soutenir l'apprentissage et l'enseignement de Tamazight    Le festival culturel national "Okadiate" de la poésie populaire, une récompense bien méritée pour les poètes en Algérie    Accidents de la circulation : 24 morts et 1516 blessés en une semaine    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 41.965 martyrs et 97.590 blessés    L'Algérie abrite novembre prochain le 4e Forum panafricain de la jeunesse    Foot/Ligue des champions: le CRB débutera à domicile face à Orlando Pirates    Foot/Coupe de la Confédération: Le CS Constantine débutera contre le CS Sfaxien    La décision d'invalider deux accords commerciaux entre l'UE et le Maroc "marquera la jurisprudence" de la CJUE    La préparation du Togo débute aujourd'hui    OCHA exprime son inquiétude face aux répercussions de l'agression sioniste en cours à Ghaza    Le président de la République reçoit l'ambassadeur du Japon en Algérie    Le tirage au sort de la Coupe de la CAF Ligue des champions    Le Conseil des ministres s'est réuni, hier, sous la présidence du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.    Grand Prix International d'Ongola: Victoire de Oussama Abdallah Mimouni    Un besoin financier existentiel pour le complexe militaro-industriel américain    Les raisons de la dépréciation du dinar sur le marché parallèle et l'impact sur le processus inflationniste    Renforcement et amélioration de l'AEP    Situation épidémiologique en amélioration    Un jeune à bord d'une moto fauché mortellement par une voiture à Mansourah    Plus de 400 capsules de psychotropes saisies, quatre arrestations    Le premier hôtel Halal du Japon ouvre ses portes face au Mont Fuji    Le verdict de la CJUE constitue une «grande victoire» pour les Sahraouis    L'Iran soutiendra toute trêve qui serait acceptable pour le Liban    Les lauréats du concours national de récitation du Saint Coran honorés    Affaire Lassana Diarra-FIFA : «L'arrêt Diarra»    Plus de 60 films en compétition    Des interprètes amateurs du chaâbi animent un concert    Situation et mutations géopolitiques dans les zones d'intérêt commun examinées    La composition, l'organisation et le fonctionnement, fixés    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Moderniser l'éducation : Que peut-on apprendre du management ?
Repères éco : les autres articles
Publié dans El Watan le 07 - 07 - 2014

Le système éducatif revient au centre des débats dans notre pays. C'est un signe encourageant que l'on commence à prendre conscience des problèmes et des défis liés à l'éducation, qui est la colonne vertébrale de la compétitivité et de la sécurité nationale de tout pays. Je ne crois pas qu'on ait mesuré à sa juste valeur la primauté du secteur éducatif, sinon nous aurions mis au point les mesures qu'il faut pour assurer son épanouissement. Aujourd'hui, le système a été tellement perverti que les attentes des livrables — qualité de l'éducation, qualifications des enseignants, synchronisation avec l'évolution de la société — ont été reléguées au second rang.
D'autres enjeux, d'autres préoccupations ont pris le relais. Le secteur est devenu un lieu de rivalités féroces entre des multitudes de forces se revendiquant toutes de l'intérêt général. En fait, la plupart ont des soubassements politiques, des rentes, des défenses de territoire et peu d'acteurs activent réellement en vue d'améliorer les performances qui constituent l'essence d'un secteur éducatif.
L'enjeu devient la clarification des rôles et la mise en place d'outils qui permettent de sortir progressivement de ce dangereux engrenage. Une thérapie de choc, dans ce contexte, ne serait pas inutile. Le gradualisme est plus payant. Nous allons proposer quelques pistes d'action et des éclairages tirés des expériences internationales et des modes de management de ce secteur qui ont fait leurs preuves ailleurs. Cela ne signifie guère qu'on peut les importer tels quels. Même lorsqu'il s'agit de comparer (benchmarking), il y a toute une méthodologie complexe à considérer.
Ces outils qui manquent
La restructuration du secteur éducatif ne peut se faire sans un projet de société clair et une vision stratégique. Cela ne veut pas dire que des améliorations ne seraient pas possibles. Cependant, si on vise l'excellence, on ne peut qu'insérer le schéma de développement sectoriel dans un contexte général. Par ailleurs, nous assistons à un dialogue de sourds lorsqu'il s'agit de diagnostiquer les forces et les faiblesses du secteur éducatif en vue de l'améliorer. Ses chantres considèrent qu'il remplit convenablement sa mission ; leurs points de vue seraient confortés par les résultats des différents examens nationaux et la réussite de quelques éléments à l'étranger.
Les critiques rétorquent que le taux de réussite peut être «téléguidé» par les responsables du secteur et ceux qui réussissent ailleurs constituent des exceptions. Ils bénéficient de cours de soutien et de mise à niveau en dehors de notre système officiel. Mais les spécialistes en management éducatif trouvent dans cet échange un dialogue de sourds. Gérer, c'est mesurer. Comment évaluer quelque chose que l'on ne mesure pas ? Nous avons grandement besoin d'un outil qui teste scientifiquement les niveaux par matière, par région et même par école ou lycée. Il serait judicieux que cet outil de testing nous permette de faire des comparaisons internationales (notamment lui permettre de nous comparer aux tests PISA de l'OCDE). Nous sommes en train de nous quereller sur quelque chose que personne ne mesure. La situation est insensée. Au lieu de s'atteler à mettre en place un outil neutre et performant pour nous situer, chacun propose ses subjectivités comme valeur absolue. Nous avons suffisamment d'expériences internationales et de savoir sur le management de l'éducation pour mener une réforme des plus efficaces.
Les mesures essentielles
En matière d'éducation, il faut se fixer des objectifs ambitieux. En premier lieu, au niveau des ressources. L'Etat consacre à peu près 6% de son PIB au secteur éducatif, ce qui est la moyenne de la zone MENA. Les pays développés arrivent à 8% en intégrant le système privé. Nous devons utiliser les 2% qui manquent pour réaliser un saut qualitatif. En plus du centre de testing, l'acteur majeur de l'amélioration demeure la gouvernance du secteur. Tout est question de management. Comment seront gérés le ministère, les directions de wilaya, les lycées, les écoles ? L'interface avec le reste des institutions induira des performances satisfaisantes ou dérisoires su système. Nous ne pouvons pas détailler l'ensemble des processus à mettre en œuvre. Il s'agit de passer d'un système wébérien à l'application des principes de ce qu'il est convenu d'appeler «the new public administration».
En second lieu, le pivot de la réforme sera la formation des formateurs. Les pays dotés de systèmes éducatifs performants consacrent beaucoup de ressources pour sélectionner les meilleurs, les former adéquatement (entre bac+3 à bac+6), les recycler périodiquement, les doter de compétences de métier (pédagogie, communication), les valoriser socialement et les responsabiliser (mesure des résultats). Bien évidement, nos meilleurs spécialistes en ingénierie pédagogique doivent moderniser les programmes, les alléger et faire large usage des TIC pour doter nos élèves de maîtrise des sciences modernes.
De l'avis des spécialistes, nous devons renoncer aux pratiques actuelles de bourrage pour un enseignement plus qualitatif ; éviter de faire de nos élèves des perroquets (apprentissage de longs textes par cœur) pour passer à un système qui privilégie la méthode, la réflexion, le désir d'apprendre et un traitement spécial pour les élèves en difficulté scolaire afin de minimiser les déperditions scolaires. Il nous faut gérer tout ce système avec des indicateurs (objectifs) qui permettent de faire des comparaisons internationales. Nous avons de grands spécialistes en ingénierie pédagogique en Algérie et au sein de la communauté des expatriés. Nous avons besoin d'un plan spécial pour passer de l'étape actuelle à une meilleure situation.
Les départements de l'éducation – qui intègrent le gros des effectifs universitaires dans la plupart des pays – doivent former les futurs bataillons d'enseignants, qualifier et recycler les présents. Certes, l'université a également besoin d'un sérieux plan Marshall de mise à niveau. Les deux secteurs peuvent se réformer parallèlement. De nombreuses considérations ont été occultées : la relation avec les syndicats, le système de rémunération, la coordination avec les secteurs utilisateurs, etc. On ne peut qu'ébaucher les grandes lignes de réformes lorsque le thème est complexe ; celui de l'éducation est extrêmement ardu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.