L'aviation israélienne a jeté des tracts sommant les citoyens du nord de Ghaza de quitter leurs maisons. Cela a créé un mouvement de panique suivi d'un important exode de la population l 4000 citoyens ont déjà fui leurs domiciles. Ghaza De notre correspondant La nuit de samedi à dimanche a été l'une des plus sanglantes et des plus dramatiques depuis le début de l'agression israélienne barbare contre la bande de Ghaza. Pour éliminer le chef de la police à Ghaza, Tayssir Al Batch, l'aviation israélienne a bombardé intensivement sa maison familiale située dans le quartier Chaaf, à l'est de Ghaza et où vivent aussi plusieurs de ses frères mariés. L'horaire choisi : la sortie des fidèles de la mosquée voisine. En quelques secondes, l'habitation de plusieurs étages s'effondre dans un nuage de fumée noire qui a enveloppé tout le quartier. De la belle demeure, il ne restait qu'un tas de décombres. En accourant sur les lieux pour venir en aide aux éventuels survivants de l'attaque, les citoyens ont découvert une scène d'apocalypse. En plus de la mort atroce réservée aux occupants de la maison, des dizaines de fidèles, qui sortaient de la mosquée voisine après avoir accompli la prière des tarawih, gisaient sur le sol, baignant dans leur sang. La bombe, qui visait la maison de Tayssir Al Batch, a endommagé tous les immeubles voisins dans un rayon de 200 mètres. Bilan : 18 membres de la famille El Batch ont été tués, quatre femmes et une fillette ont été portées disparues. Elles ont probablement été enterrées sous les décombres. Le chef de la police du mouvement Hamas, que les drones israéliens traquaient, a été grièvement blessé. Plus de 50 blessés ont été évacués vers l'hôpital Al Shifa à Ghaza. Peu de temps après l'arrivée des secours, les services palestiniens d'urgence ont aussi dénombré neuf autres morts. Tel-Aviv bombardée Les raids aériens israéliens se sont poursuivis durant toute la journée d'hier, et ce, jusqu'à une heure tardive de la nuit. Bilan provisoire au 6e jour de l'opération militaire israélienne : 168 Palestiniens tués et 1200 blessés, dont certains peuvent succomber à tout moment en raison de la gravité de leurs blessures. Les victimes des lâches attaques israéliennes sont en majorité des femmes et des enfants. 374 maisons et mosquées ont été totalement détruites par les bombardements. Des milliers de maisons ont été endommagées. Plus de 2000 citoyens sont sans abri. Malgré la pression militaire israélienne, les résistants palestiniens ont tenté de riposter. Mais le combat est inégal. Il ne faut pas se faire d'illusion. Néanmoins, l'Etat hébreu a vécu, samedi soir, une véritable panique. Vers 20h, heure locale, un communiqué du mouvement Hamas, sur la chaîne El Aqsa, a prévenu les Israéliens, qu'ils allaient subir une attaque de missiles G80 des brigades El Qassam après 21h. La cible : la ville tranquille et moderne de Tel-Aviv dont les Israéliens sont si fiers. Israël, héritière de l'apartheid Toutes les télévisions israéliennes ont alors diffusé des scènes indescriptibles de peur et de panique des habitants. Les rues étaient presque désertes.Des caméras ont été postées près de la frontière avec Ghaza, pour filmer le départ des missiles vers leurs cibles. Pour la circonstance, les plateaux de télévision ont appelés à la rescousse des experts en armement, des politologues et de journalistes spécialisés dans les couvertures des guerres israéliennes pour discuter du défi lancé par le Hamas à la plus puissante armée dans la région. Tout le monde n'arrivaient pas à comprendre comment un mouvement sans moyen a pu réussir percer leur système de défense antimissiles «Dôme de fer» qui a coûté des milliards de dollars. Car au moins deux de ces projectiles lancés par le Hamas sont tombés dans la région de Tel-Aviv. Bien que les médias israéliens ne donnent jamais les vrais bilans des frappes de la résistance palestinienne, ils ont été cette fois forcés de reconnaître que les brigades El Qassam venaient de réussir ce qu'aucune armée arabe n'avait pu faire auparavant : faire changer de camp à la peur. Cette victoire morale du Hamas a mis dans une colère noire le gouvernement israélien. C'est d'ailleurs une heure après cette démonstration de force palestinienne que la famille El Batch a été massacrée. Quelques heures après l'attaque de Tel-Aviv, l'aviation israélienne a largué des tracts sur des localités du nord de Ghaza sommant les citoyens de quitter leurs maisons. Cela a créé un mouvement de panique suivi d'un important exode de la population. 4000 citoyens ont déjà fui leurs domiciles. Pour faire en sorte que personne au sein de l'ONU ne puisse témoigner de l'étendue de sa cruauté et de sa barbarie, Israël a interdit hier à Pierre Krenpol, coordonnateur de l'UNRWA, agence onusienne d'aide aux réfugiés palestiniens, et au coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU dans les territoires palestiniens James Rawley de se rendre dans la bande de Ghaza. Mais qui ne connaît aujourd'hui Israël ?