Le police vient de relâcher Ibek Abdelamelek, coordinateur national de la CNDDC et Fares Boukacir, porte-parole du même mouvement arrêtés il y' a quelques heures lors de l'Iftar collectif organisé par les chômeurs ce jeudi. Pour la symbolique et sûrement pour titiller les autorités, le mouvement des chômeurs a décidé de se regrouper non pas à la place Tahrir ni devant la Badr Bank comme ils ont l'habitude de faire ces derniers temps. Ils ont donc choisi la toute nouvelle direction de l'énergie et des mines, située à l'entrée du nouveau quartier administratif de Ouargla, provisoirement appelé, zone d'équipements publics, à la sortie de la ville. Invités à se rendre au siège de la sûreté de la wilaya de Ouargla, ou la police leur a, une nouvelle fois signifié l'interdiction d'organiser ce genre de manifestation, fortement réprimées depuis l'année dernière, les représentants des chômeurs se sont dits satisfaits de l'issue prise par cette manifestation aux multiples objectifs. D'une part un rappel des revendications de toujours, à savoir des postes d'emploi dans la transparence et l'équité auxquelles se joint un nouveau point dans la lutte des chômeurs qui se positionnent désormais clairement contre l'exploitation du gaz de schiste dans le sud de l'Algérie rejoignant ainsi de facto le mouvement des défenseurs de la patrie auquel quelques membres de la CNDDC se sont joints individuellement en juin dernier. La CNDDC renoue donc avec la manifestation ouverte dans la rue et réaffirme sa volonté de maintenir son mouvement anti-chômage et anti-exploitation des énergies non conventionnelles mais aussi de signifier son désaccord avec les autorités locales et le gouvernement qu'elles appellent à mettre un terme aux dépassements des responsables de l'ANEM et de respecter le droit fondamental à la liberté d'expression et de manifestation d'autant plus qu'ils ne s'associent à aucun trouble à l'ordre public, à moins d'une intervention musclée des forces de l'ordre telle qu'elle a été dénoncée, ce soir par la CNDDC.