Les accidents de la circulation dans la wilaya de Tizi Ouzou se poursuivent à un rythme effréné. Pas moins de 28 accidents ont été enregistrés sur les routes de la wilaya en trois jours, causant deux morts et 36 blessés de différents degrés de gravité. Lundi dernier, selon des témoins, un motocycliste a trouvé la mort sur la route de Betrouna, à la sortie sud de la ville de Tizi Ouzou. Un communiqué de la protection civile a confirmé cet accident. Selon le lieutenant Ghozali, le décès a été enregistré «le premier jour de l'aïd à 15h suite à la collision entre une moto et un véhicule léger, une Hyundai Accent», a-t-il précisé. La victime, B. Ali, avait 34 ans. Le deuxième décès, d'après l'officier de la protection civile, a été enregistré mardi vers minuit, suite à un dérapage d'une Vokswagen Polo sur la RN 12, au lieudit Chaoufa, un endroit de triste réputation pour les usagers de la route, tant les accidents y sont réguliers et souvent meurtriers. Le conducteur du véhicule, S.M. Kamel, âgé de 32 ans, évacué par la protection civile vers l'hôpital d'Azazga, a succombé à ses blessures. Le même jour, sur la RN 30, à Takhoukht, une collision entre deux véhicules légers a eu lieu vers 20h40 causant des blessures à 5 passagers. Mercredi matin, vers 9h30, un spectaculaire accident a eu lieu au niveau du pont dit des Toumi, à Draâ Ben Khedda. Il s'agit d'une voiture légère qui a fait un vol plané à cet endroit dangereux avant de chuter sur plusieurs mètres dans l'oued sur de touffus buissons de roseaux. Le conducteur à bord de la voiture, sérieusement blessé, a été évacué aussitôt vers le CHU de Tizi Ouzou par les éléments de la protection civile de Draâ Ben Khedda, qui se sont illico présentés sur les lieux. A noter que le danger de cet endroit, surnommé le «pont des drames» à cause de la fréquence des accidents qu'il enregistre, est pourtant suffisamment signalé, très loin à l'avance, et sur les deux sens, par des panneaux d'avertissement et de limitation de vitesse. En tout état de cause, les accidents se produisent de nuit comme de jour et durant toutes les périodes de l'année dans cette région, malgré les différentes campagnes de sensibilisation. Il y a lieu de se demander si vraiment des mesures de répression suffisent pour diminuer le nombre des chauffards sur les routes.