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Le proche-Orient en ébullition Le rêve et le cauchemar
Le rêve et le cauchemar
Publié dans El Watan le 15 - 07 - 2006

Israël met le feu au proche-orient. Cela relève aujourd'hui de l'évidence. Mais on n'ouvre pas deux fronts simultanément, sans objectif précis, et sans moyens conséquents. Le premier c'était l'invasion du territoire palestinien de Ghaza, le 25 juin dernier.
Officiellement, c'était une opération de police pour retrouver un soldat enlevé par la résistance palestinienne, mais les moyens engagés prouveront le contraire. Et puis, surtout, il y a ce silence imposé au Conseil de sécurité. Même cas pour le Liban où, s'opposent, dirons-nous, deux vieilles connaissances, deux parties qui se connaissent depuis que les Libanais ont décidé en septembre 1982, de chasser par les armes l'envahisseur israélien. Ils avaient compris qu'il ne fallait rien attendre de l'ONU devenue, à son corps défendant, une machine à comptabiliser les violations par Israël de la souveraineté libanaise. à la fin des années 1960, celles-ci s'élevaient à plusieurs milliers. Il s'agit d'Israël et du Hezbollah, le premier déclarant à l'autre — intransigeant bien entendu — que les données ont changé. Un message fort, une menace surtout, et en fin de compte une déclaration de guerre. Ainsi, Israël entend réécrire les données d'il y a exactement une décennie quand il fut astreint à signer un accord de paix incluant aussi la Syrie et les Etats-unis. C'était en 1996, également en été. Et les Etats-unis particulièrement, disait-on à l'époque, avaient reconnu les positions-clés de la Syrie au Liban, ainsi que du Hezbollah, effaçant du coup toute trace du gouvernement libanais qui, lui, insiste sur le fait que ce mouvement mène une résistance contre l'occupant israélien. Là est l'autre vérité, car Israël ne s'est jamais retiré en totalité du territoire libanais. Son armée est toujours présente dans la région appelée les Fermes de Chabaâ, aux confins des territoires libanais, syrien et israélien. Ce qui pose la question du lieu où les deux soldats israéliens ont été enlevés, mais elle n'a plus aucune importance au regard de l'état de guerre actuel, avec des attaques israéliennes répétées depuis la zone occupée, et les centaines de prisonniers libanais dont le Hezbollah demande la libération. Ce qui n'aurait pas posé de problème si la paix régnait entre Israël et le Liban, ou d'une manière plus simple, s'il n'y avait pas de contentieux territorial. Tous les gouvernements libanais ont affiché une constance en ce qui concerne cette question, et d'ailleurs le cabinet actuel entendait porter cette question devant le Conseil de sécurité dans le cadre de la résolution 1559 du 4 septembre 2004 stipulant notamment le retrait des troupes étrangères, et le désarmement des groupes armés. L'allusion d'un côté à la Syrie, et de l'autre au Hezbollah et aux organisations palestiniennes, est évidente sauf pour Israël. Cela aurait-il échappé aux initiateurs de cette résolution, la France et les Etats-unis ? Cela est une autre question mais pour les Libanais, il y a manifestement un parti-pris qui a d'ailleurs éclaté dans ce que l'on appelle le dialogue national où, dit-on avec avec beaucoup de certitude, les quatorze participants avaient su faire preuve de bon sens et de réalisme pour éviter un retour aux années de guerre civile. Pour rappel, le dialogue achoppait sur deux questions majeures, la démission du chef de l'Etat Emile Lahoud, et le désarmement du Hezbollah, les participants décidant d'en faire une question nationale, c'est-à-dire qu'il n'était plus question de s'enfermer dans la résolution 1559. Est-ce donc là qu'intervient l'avertissement israélien, c'est-à-dire que Tel Aviv a décidé d'appliquer par la force la résolution en question, dont le prolongement naturel est l'anéantissement du Hezbollah, et donc la perte de son statut d'acteur majeur ? La réponse ne peut être qu'affirmative, et cela pour de multiples considérations. La première tient à la stratégie israélienne, celle qui consiste à mettre fin aux fronts arabes réels ou potentiels au cas par cas. Avec le Liban, rappelle-t-on, l'échec était total alors même que l'accord de paix séparé était fin prêt. C'était en 1983, et le Hezbollah s'oppose à toute entreprise de ce genre, comme il sera l'élément perturbateur des éléments de cet accord si jamais celui-ci venait à être imposé au Liban. Dans le cadre de ce que l'on appelle « la bonne frontière », Israël a des visées sur le sud-Liban. Il convoite ses eaux dont il regorge. La tentation d'y mettre la main a été révélée dès 1919, soit avant même la création d'Israël. Fort de l'engagement britannique — la déclaration Balfour de sinistre mémoire — pour la création d'un foyer juif en Palestine, le mouvement sioniste n'a pas hésité à demander aux participants de la Conférence de Versailles, de repousser de vingt kilomètres vers le nord, les frontières de cette entité, afin d'inclure les eaux du fleuve Litani. Sans cette eau, le nord d'Israël ne sera plus qu'un désert dans peu de temps. L'enjeu n'est pas simple, c'est une question de survie, mais pour Israël comme on le constate avec les Palestiniens et d'autres pays arabes, passe par le pillage. L'importance du Hezbollah politique et militaire apparaît alors clairement. Il devient un obstacle pour Israël lequel, avec l'aide de ses alliés, s'emploie d'abord à la diaboliser en le qualifiant d'organisation terroriste, et en en faisant l'agent de pays accusés eux aussi de terrorisme, ou de soutien au terrorisme. Il devient donc l'élément à abattre. Israël aura alors toute latitude de redessiner la carte géopolitique de la région en recourant au besoin au Conseil de sécurité. Ce qui n'est pas évident du tout, malgré le travail politique de ses alliés.

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