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Aïn Témouchent : La régression de la vitiviniculture est consommée
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Publié dans El Watan le 18 - 08 - 2014

L'Etat s'est désengagé sans raison économique, ce qui a entraîné des arrachages massifs et fait chuter la production au point que l'importation de vin s'est imposée alors que précédemment l'on était en phase de gagner des parts de marchés à l'export.
La régression de la vitiviniculture à Témouchent est désormais consommée. En effet, les vendanges qui vont débuter dans les jours qui viennent vont être marquées par le recours non plus exclusivement, comme jusque-là, au raisin de cuve dans l'élaboration des vins. En effet, les transformateurs vont leur additionner du raisin tout-venant, c'est-à-dire du raisin de table qui ne trouvera pas de débouché sur le marché en frais.
C'est le tribut qui sera payé à la réduction drastique du vignoble, tombé en surface plus bas que durant les années où le terrorisme avait interdit cette spéculation, sous peine de mort pour les contrevenants. Après la décennie de la tragédie, les superficies avaient augmenté à hauteur officiellement de 24 000 ha grâce à un soutien étatique. L'on ambitionnait, du côté des pouvoirs publics, d'atteindre les 60 000 ha qui existaient à l'indépendance. Puis, au cours des années 2000, brusque et inexpliqué retournement, l'Etat s'est désengagé sans raison économique, ce qui a entraîné des arrachages massifs et fait chuter la production au point que l'importation de vin s'est imposée alors que précédemment l'on était en phase de gagner des parts de marchés à l'export.
Selon les professionnels, le vignoble de cuve à Témouchent se situe actuellement dans une fourchette entre 5 000 et 6000 ha. En conséquence, avec le recours de raisins tout-venant, le vin algérien va perdre encore davantage de terrain sur le marché local par rapport à celui d'importation. Safi Boumediene, le gestionnaire de la coopérative viticole (VITICOOP) estime que la récolte va tourner autour de 200 000 q, soit 30% de moins que l'année passée. Il indique que le stress hydrique qui a sévi en mars/avril et le sirocco qui a soufflé la semaine écoulée y sont pour quelque chose.
Mais, tempère-t-il, ces deux accidents climatiques concerneront seulement la moitié du vignoble, celle qui n'a pas bénéficié de travaux agricoles adéquats comme les labours profonds en automne pour engranger le maximum de pluie : «Ainsi, on va avoir des superficies qui vont donner du 80 q à l'hectare alors que d'autres vont afficher 20 à 25 q/ha». A cet égard, les agriculteurs qui ont arraché la vigne pour la replanter en céréales, en raison de l'aide étatique plus que substantielle accordée à ces dernières au détriment du vignoble, vont se mordre les doigts, le vignoble résistant mieux à la sécheresse qui a ruiné cette année leurs champs.
Il reste cependant une inconnue relativement aux prix d'achat du vignoble. Par la voix de la VITICOOP, les viticulteurs espèrent arracher 5000 DA/q pour les variétés Grenache, Alicante Bouchet et Carignan contre 3800 et 4 200 accordés en 2013. Pour les raisins double-fin (Cinsault et Merseguerra), ils espèrent en tirer 4 500 DA alors que pour le tout-venant, ils se contenteraient de 3 000 DA. Néanmoins, comme il n'existe pas véritablement une profession organisée et qu'ils ne disposent d'aucun moyen de pression, ce seront les transformateurs qui fixeront à leur convenance les prix.
C'est L'ONCV, entreprise publique, qui va les déterminer comme d'habitude, bien qu'elle n'affiche la volonté de collecter que 70 000 q, soit près de 35% des quantités estimées disponibles. En effet, c'est sur les prix arrêtés par l'Office que les transformateurs privés s'alignent pour ne pas se faire dépasser par le jeu de la concurrence. GCO, le principal privé, affiche un appétit pour 70% de la récolte, ce qui ne laisserait rien aux autres privés.
Y aura-t-il enfin le frémissement d'une concurrence qui fournirait quelque satisfaction aux vignerons ? Pas certain ! En attendant, les pieds de cuve ont été lancés à El Amria, zone précoce. Les pieds de vigne ? Ce sont quelques quintaux de raisins qui sont en premier écrasés en cuve pour fermenter et constituer le ferment qui lancera immédiatement la fermentation des moûts de raisin que donneront les vendanges après le passage au pressoir.


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