La rupture entre le président de l'APC de Chlef et les élus municipaux semble définitive. En effet, hormis le maire, les 32 membres de l'assemblée communale ont approuvé à l'unanimité la délibération portant sur le retrait de confiance au chef de l'exécutif, Mohamed Teguia. La décision a été prise lors d'une assemblée générale extraordinaire tenue avant-hier jeudi, et qui devait être consacrée au «renforcement de l'entreprise de nettoiement». Dès l'entame des travaux, les frondeurs ont demandé l'inscription d'un nouveau point à l'ordre du jour, à savoir les «blocages des activités de la commune». La question a donné lieu à un débat très tendu autour de la gestion des affaires de cette collectivité de plus de 300 000 habitants. Certains élus ont reproché au maire de faire cavalier seul dans la prise de décisions et de ne pas consulter ses proches collaborateurs ni l'assemblée générale. D'autres ont dressé un «bilan plutôt négatif» de sa gestion, citant, à titre d'exemple, le cas des cantines scolaires et du service de nettoiement de la commune qui sont confrontés, selon eux, à un manque flagrant de matériel et de personnels, à cause d'un «blocage inexplicable». De son côté, le président d'APC Mohamed Teguia rejette ces accusations qu'il juge «infondées». Il estime que son bilan à la tête de la commune est largement positif», énumérant les «nombreux projets lancés dans tous les domaines». Il dit être victime d'un «règlement de comptes» de la part de certains élus qui «voulaient m'utiliser pour leur propre intérêt», a-t-il soutenu. Et d'ajouter : «En fait, j'ai soutenu des actions visant à améliorer le paysage urbain de Chlef mais cela n'a pas été du goût des élus en question», a encore lancé le maire du chef-lieu de wilaya. Toujours est-il que ce conflit risque de conduire à une impasse dont la ville pourrait bien se passer.