C'est un entraîneur visiblement heureux d'avoir arraché un point au RCA que nous avons abordé en fin de match. Le coach français de Babia ne s'en cache pas. Entretien. -Monsieur Goavec, vous venez d'arracher un point qui, semble-t-il, vous satisfait ? Absolument, on a su résister dans les moments forts de la partie face à une très bonne formation de Larbaâ. Cela n'a pas été simple pour garder notre cage inviolée, mais on l'a fait car, en face, notre adversaire jouait bien. On a été énormément bousculés. Maintenant, on l'a fait, on est heureux. Des zéro à zéro comme ça, je signe des deux mains. L'important est que l'on soit sur une bonne dynamique. -Comment avez-vous trouvé votre adversaire, le RCA, aujourd'hui ? Excellent, sauf qu'il a péché par malchance devant notre portier Ousserir, qui a sorti de véritables situations de but. Au départ, nous savions que l'équipe du RCA était agitée par un changement au niveau de la barre technique, mais sur le terrain on n'a pas constaté cela. Il y a de la qualité dans cette équipe. -Coach, il semble qu'il y ait une échéance africaine (CAF) qui se dessine à l'horizon ? Ce n'est pas encore officiel, mais on se prépare. Je pense qu'il faut regarder du côté maintien et après on verra. On aura le temps de se préparer si cela arrive. -Ce sera une belle opportunité pour faire grandir l'équipe ? Tout à fait. Déjà c'est extraordinaire pour le club et toute la ville. Le club a besoin de passer à un autre pallier, grandir et connaître d'autres sensations. Ce genre de compétition vous propulse dans une autre dimension. -Il vous faut un potentiel d'envergure pour aborder l'Afrique... Je vous le concède. Il faut étoffer notre effectif pour aborder ce genre de compétition continentale, même si celui que j'ai sous la main est homogène, je reste persuadé qu'il nous faut du sang neuf. -Depuis quelque temps, on assiste à une valse des entraîneurs. Quels sont vos rapports avec le président ? Mes relations avec le président sont très bonnes. Néanmoins, je dis que toutes ces séparations avec les entraîneurs que l'on constate chaque semaine ne sont pas bonnes pour le football algérien. Le meilleur gage de réussite reste la stabilité. Mon regret est que cela va très vite à ce sujet en Algérie. Il suffit tout simplement que les résultats ne suivent pas et vous connaissez la suite. En tout cas moi, j'ai dépassé l'âge de m'inquiéter.