Ce dimanche, sur la pelouse du stade Chabou Annaba, à demi plein d'hommes et de femmes spectateurs, dans le cadre des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations dames 2006, l'équipe nationale algérienne de football a vaincu par la plus petite des marges son homologue d'Egypte. « J'ai été très impressionné par la qualité de jeu des Algériennes qui auraient pu faire mieux si elles n'avaient pas démontré tant d'inefficacité à l'approche des buts. L'on m'avait averti que l'Algérie dames est l'une des plus fortes équipes d'Afrique de football », tels sont les propos tenus par Mohamed Sayed Mohamed Ahmed le sélectionneur national égyptien, à l'issue de la rencontre. Ils confirment l'avis de la majorité des spectateurs et spectatrices 0(ces dernières en nombre). Tous avaient relevé une maturité impressionnante, des individualités, mais surtout un groupe algérien animé d'une étonnante solidarité. Ils avaient également relevé l'absence de réalisme des algériennes face à une défense égyptienne maintes fois prise à défaut. Combien de fois Zerrouki et ses camarades eurent le but au bout du pied sans concrétiser ? Les fabuleuses combinaisons entre les camarades de Zerrouki furent innombrables. Jeu court et long, une deux, débordements sur les ailes, dribbles déroutants et talonnades, frappes précises de la tête, passes millimétrées, vision de jeu et positionnement, tout avait été utilisé par les vertes très en verve. Très charmé par tant de prouesses techniques, le public fut tout simplement émerveillé et ne s'arrêta pas une seule fois de porter par la voix l'équipe algérienne. L'on ne parlera pas des multiples occasions lamentablement ratées par les algériennes face à des adversaires jouant la défense. Mais à chaque fois, inexplicablement, nos capées trouvaient un malin plaisir à s'emmêler dans leurs crampons. Incalculables sont les occasions ratées face à des adversaires bien fournies en défense. Les égyptiennes ont joué sur des contre-attaques rares certes, mais dangereuses, à l'image de celle de la 22e qui vit Marwa Hamdi seule devant les bois mettre out une balle de but. La 2e mi-temps sera plus prolifique en prouesses techniques des algériennes qui ne parviendront pas à trouver le chemin des filets. Il a fallu qu'en véritable technicienne et feu follet, Zerrouki sorte le grand jeu à la 57' à partir de sa surface de réparation. Après avoir dribblé plusieurs défenseurs adverses, elle exécute la gardienne égyptienne d'un tir puissant des 20 m. Dans les gradins, le public exulta. A partir de là et face à des adversaires largement prenables, les algériennes multiplièrent les prouesses techniques et les combinaisons de jeu mais sans réalisme. « Bien que nos individualités se soient fondues dans le jeu collectif, nous avons manqué d'inspiration au moment du geste final. Nous allons travailler dans ce sens pour aborder le match retour dans de bonnes conditions et nous qualifier à la phase finale », a résumé le sélectionneur algérien.