C'est sans surprise que l'athlète marocain Khalil Cheblak, favori de la course, a franchi le premier la ligne d'arrivée, au pied du mausolée de Medghacen, lors de la 5e édition du marathon international éponyme, organisé samedi par l'association des Amis de Medghacen. Dès le top départ, donné par le wali de Batna, l'athlète marocain, avec trois autres concurrents, a pris la tête de la course pour ne plus la quitter. «C'était une course globalement tactique. Jusqu'à la mi-course, c'était rapide, mais après c'est le mental qui a pris le dessus», a-t-il déclaré, avant d'ajouter : «C'est ma première victoire en trois participation.» Ainsi, Khalil Cheblak signe un temps de 2h27m29s. Un temps relativement lent, que notre interlocuteur explique par la température qui dépassait les 31°C. Il était suivi de près par les Algérois Slimane Moulai et Azeddine Chebâane, avec respectivement 2h 28m 14s et 2h 29m 02s. En outre, plus de 800 athlètes étaient au rendez-vous, venus de 9 pays : Tunisie, Maroc, Palestine, Syrie Djibouti, Niger, Yémen, Mali et Mauritanie, et de 24 wilayas, pour «courir pour le patrimoine». En plus du 42 kilomètres, il y avait deux autres courses : le semi-marathon et le 12 kilomètres. Des athlètes de trois pays européens (France, Italie et Espagne) devaient prendre part à cette manifestation sportive, mais ont annulé leur participation suite à l'assassinat du touriste français Hervé Gourdel, a-t-on signalé. L'organisation de l'événement, quant à elle, est passée à un autre niveau et a pris une dimension qualitative considérable avec l'introduction du système «MyLaps». Il s'agit d'une technique assurée par une société hollandaise qui utilise des dossards à puce. Elle établit, pour chaque coureur, un chrono instantané et précis ainsi que des temps de passage. «L'événement s'est clairement amélioré. Il a 5ans, il arrive à maturité», nous a affirmé Azeddine Guerfi, président de l'association, avant de souligner l'absence des autorités dans l'organisation de ce marathon. «Notre marathon est dédié au tombeau. Lorsqu'il sera valorisé et restauré, ce sera la vraie réussite», a conclu notre interlocuteur.