Des travailleurs de la Société des courses hippiques et du pari mutuel (SCHPM) ont organisé, hier à Alger, un sit-in devant le ministère de l'Agriculture. Le rassemblement a duré quelques minutes. L'administration a accepté de recevoir les représentants des contestataires, qui réclament le versement de leurs salaires. Rassemblés à 10h devant le ministère de l'Agriculture, les travailleurs de la SCHPM, affiliés à l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), indiquent qu'«ils ne peuvent continuer à travailler dans des conditions aléatoires». «Nous exigeons le versement de nos salaires. Le ministère doit trouver une solution pour sortir de l'impasse», insistent-il. Le secrétaire général du syndicat d'entreprise UNPA, Rachid Oussada, explique qu'«une poignée de propriétaires de chevaux (un propriétaire à Alger précisément) est en conflit personnel avec le directeur général de la SCHPM. Mais les manipulations des uns ne doit pas prendre en otage les travailleurs, qui ne réclament que leurs salaires». «Il est vrai que des propriétaires de chevaux sont dans leur droit pour revendiquer leur du, mais certains d'entre eux n'ont pas le droit de ligoter plus de 500 travailleurs de la société, et plus de 1500 employés qui sont en relation indirecte avec notre entreprise. Ces manigances doivent cesser», souligne-t-il. Et d'ajouter : «La société est en difficultés financières. Les incohérences et la mauvaise gestion s'accumulent depuis la fin des années 1980 jusqu'à présent, au point que la société n'arrive plus à payer les travailleurs et les propriétaires. L'Etat doit reconsidérer en urgence le dossier de la SCHPM, car c'est toute une filière qui en dépend.» L'entretien entre les délégués désignés par les protestataires et le secrétaire général du ministère de l'Agriculture n'a pas été jugé fructueux. «Le secrétaire général du ministère nous a indiqué que notre dossier a été envoyé au Premier ministère et qu'ils attendent la réponse», affirme Rachid Oussada. Cependant, les travailleurs de la SCHPM ne comptent pas baisser les bras. «Nous continuerons à tenir des rassemblements devant le ministère pour arracher nos droits», annonce le secrétaire général du syndicat d'entreprise. Abdelkrim Boucenna, également membre du syndicat, indique pour sa part que «seule l'UNPA est représentative des travailleurs de la SCHPM». Ce que soutient M. Oussada, en précisant que «seule l'UNPA est habilitée à parler en leur nom».