A quelques jours du premier round de la finale de la Ligue des champions d'Afrique, le n°1 ententiste, Hacen Hamar, parle de cet important rendez-vous et de la fameuse histoire de sponsoring de Sonatrach qui perturbe les Sétifiens. -Dans quel état d'esprit se trouvent vos joueurs à quelques jours de la finale aller de la Ligue des champions ? Le moral d'une équipe, s'apprêtant à disputer une historique finale de Ligue des champions d'Afrique, ne peut être qu'au beau fixe. C'est un honneur pour la grande famille de l'Entente de Sétif de disputer, pour la première fois, une finale de la LDC dans sa nouvelle version. Le fait d'accéder à ce stade d'une telle compétition est une incommensurable motivation pour aussi bien les joueurs que pour les autres membres du club qui a pu, contre vents et marrées, relever un immense défi. Celui-ci était, pour certains acteurs de notre football, une mission impossible pour les clubs algériens. -Un match spécial suppose une préparation spéciale, non ? Après le match de l'ASMO que nous devons bien négocier, l'équipe entamera, dimanche, un stage bloqué de quatre jours au niveau de l'Ecole nationale des sports olympiques. L'espace dispose de toutes les commodités pour une bonne préparation à huis clos. Toutes les dispositions ont été prises pour permettre à l'équipe de travailler dans le calme. Même le contact avec la presse sera, pour la circonstance, limité et organisé. Un deuxième stage aura lieu à Sidi Moussa au retour de l'équipe du Congo. Pour la mettre dans de bonnes conditions et éviter toute mauvaise surprise, un éclaireur se déplacera à Kinshasa où l'on s'attend à tout. -Qu'en est-il du côté de la logistique ? L'appui des pouvoirs publics, des autorités locales et des sponsors nous permet d'aborder la dernière étape de la plus prestigieuse compétition continentale des clubs à l'aise d'autant plus que les engagements pris avec nos joueurs ont été honorés. Ne laissant rien au hasard, nous avons décidé d'emporter des produits alimentaires, de l'eau minérale et des médicaments. Je dois en outre mettre en exergue l'implication de nos diplomates au Congo qui nous ont donnés de précieuses informations sur le Vita club. Trois cassettes des rencontres disputées par le Vita club à domicile face au TPM, le Zamalek et le Hilal du Soudan ont été mises à la disposition du staff technique pour les exploiter. -Où en êtes-vous avec l'histoire du sponsoring de Sonatrach ? La performance de l'ESS, qui est désormais l'Entente d'Algérie, a engendré un engouement populaire national et un indéfectible soutien des pouvoirs publics, qui ne lésinent pas pour aider l'équipe à remporter ce trophée. Paradoxalement, la compagnie Sonatrach, dont le sigle est floqué sur le maillot de l'Entente, n'a pas donné suite à nos diverses sollicitations. Le silence de notre compagnie sera un autre fardeau financier que l'ESS ne peut supporter. Il va lourdement pénaliser l'Entente sommée de verser à la CAF entre 24 et 25% d'un sponsor virtuel. Je profite de l'opportunité pour demander l'intervention du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, que nous ne remercierons jamais assez pour le soutien apporté à l'ESS, qui vient de bénéficier d'un autre avion spécial à la charge de l'Etat. Nous comptons énormément sur l'appui du chef de l'Exécutif pour que la question du sponsoring de Sonatrach, une entreprise citoyenne, puisse trouver un heureux dénouement. -Allez-vous continuer à jouer avec le sigle de Sonatrach ? Pour le «nif» de tous les Algériens, l'Entente, qui se trouve à un point de non-retour, ne va pas faire marche arrière. Avec ou sans argent, l'Entente, qui n'a pas demandé de sponsoring pour le championnat national, arborera fièrement le sigle de Sonatrach, un des fleurons de l'économie de l'Algérie indépendante. Il est vrai que le temps presse, mais on reste confiants… -A quelques encablures du premier acte de l'ultime étape, la pression monte non ? Le poids de responsabilité devient de plus en plus lourd car l'ESS ne représente ni une ville ni une région mais tout un pays. Notre responsabilité est énorme car le match retour coïncidera avec le 70e anniversaire de la glorieuse Révolution de Novembre 1954. Nous sommes obligés de tout entreprendre pour non seulement faire plaisir à 40 millions d'Algériens, mais aussi donner un coup d'éclat au 1er Novembre qui a permis à différentes générations de sportifs algériens de s'illustrer et de hisser haut notre emblème national