Les habitants réclament une commission d'enquête pour faire la lumière sur les listes des bénéficiaires. Un citoyen âgé de 40 ans et père de deux enfants s'est immolé par le feu jeudi soi à la cité dite De Gaulle, un ensemble d'habitations précaires dans la ville de Khenchela. Il a refusé la démolition de son habitat et le relogement forcé de sa famille, dénonçant dont il dit être victime, avant de recourir à cet acte. Ce dernier a été transféré en urgence vers l'hôpital. Il habitait une maison familiale qu'il occupe avec son frère, marié lui aussi. Il attendait le relogement dans deux appartements. Malheureusement, seul son frère en a bénéficié. Il a accusé directement le chef de la daïra de Khenchela de n'avoir pas tenu ses promesses. «C'est injuste de reloger et d'avantager des familles voisines ayant bénéficié de deux à quatre logements et me laisser moi et ma famille dans la rue», a-t-il déclaré. A noter que la contestation a commencé dès l'entame des opérations de démolition, et la tension n'a cessé de monter. Les autorités ont trouvé des difficultés pour dialoguer avec des habitants en colère. Ces derniers n'ont cessé de dénoncer l'attribution injuste des logements, dont ont bénéficié, selon leurs dires, des personnes étrangères à ces quartiers «misérables». «Le nombre de personnes vivant dans les lieux ne dépasse pas quatre cents ou cinq cents, alors que le nombre des bénéficiaires est plus important se multiple», affirment les habitants des deux quartiers populaires De Gaulle et Marito qui réclament une commission d'enquête du ministère de l'Intérieur pour faire toute la lumière sur les listes des bénéficiaires.