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Le dur quotidien des réfugiés syriens au Liban
Seules quelques ONG continuent à leur porter assistance
Publié dans El Watan le 22 - 10 - 2014

Depuis 4 mois, dans le quartier chrétien de Nabaa, à l'est de Beyrouth, les 25 personnes de l'équipe du Jesuit Refugee Service (JRS) s'occupent en toute discrétion d'un établissement regroupant une école et un magasin alimentaire destinés à près de 250 familles syriennes.
Dans une atmosphère réconfortante, les familles y trouvent un soutien que l'Etat libanais n'est plus en mesure de fournir aux réfugiés qui affluent et constituent maintenant le quart de la population libanaise.
(Beyrouth) Liban
Correspondance particulière
Dans cet établissement, dont l'ONG compte trois sites au Liban, les familles sont soutenues dans leur quotidien. Les plus chanceuses voient leurs enfants scolarisés dans l'école attenante au magasin, les autres peuvent s'approvisionner en nourriture selon un schéma de rationnement précis. A la différence de nombreuses autres ONG qui distribuent une aide alimentaire uniforme, le JRS permet aux familles, grâce à un système de points, de sélectionner les aliments mis à disposition sur les étalages. Cette méthode distille le sentiment d'une moindre assistance et oblige les intéressés à faire preuve d'initiative face aux choix des aliments.
Andrea Zard, la responsable de l'ensemble du projet du JRS à Nabaa, estime qu'«il s'agit là d'une première qui nécessite cependant un travail logistique nettement supérieur à une distribution traditionnelle d'aide alimentaire». Et pour cause, la petite équipe en charge du magasin gère le décompte des points de chaque famille, s'occupe du réapprovisionnement, de la mise en rayons et se charge de faire des visites aux domiciles des familles pour vérifier si leur train de vie correspond aux valeurs qu'ils ont déclarées. Chaque après-midi, des femmes et quelques hommes viennent profiter de l'aide offerte, puis repartent avec les provisions du mois.
Depuis la rentrée 2014, les écoles libanaises n'acceptent plus de scolariser les enfants syriens. La seule alternative revient donc aux classes mises en place par les ONG et les Nations unies. Elles forment un système scolaire parallèle et obscur, dont personne ne sait exactement le nombre d'élèves qui les fréquentent.
Une attention portée à la «Peace Education»
L'école du JRS, avec 11 classes et un panel de 258 élèves de 5 à 18 ans, est saturée. Elle refuse quotidiennement des enfants qui n'ont d'autre choix qu'une déscolarisation, confortant un peu plus leur exclusion. Andréa Zard estime qu'au moins 200 familles sont en attente d'intégrer l'organisation. Sur l'ensemble des enfants scolarisés, il y a une dizaine de Libanais, une centaine de Kurdes de Syrie et l'immense majorité des autres sont Syriens, venus principalement d'Alep et Homs, pour la plupart musulmans.
Le centre accueille également quelques familles chrétiennes et accepte de scolariser les enfants nés hors union que le gouvernement du Liban refuse d'enregistrer. Au niveau éducatif, «l'objectif premier est de familiariser les élèves aux langues étrangères. En Syrie, les enfants sont moins sensibilisés sur cette question, beaucoup ne connaissent que l'arabe. L'autre objectif est bien sûr de leur fournir les bases en mathématiques, informatique mais surtout de leur offrir un cadre et une discipline», explique Andréa Zard.
Dans la foulée, Roy Gebrayel, salarié de l'école, précise : «On attache beaucoup d'importance à l'enseignement de la Peace Education. Nous avons des enfants ayant connu des situations traumatisantes, parfois confrontés à des violences familiales, nous leur enseignons des notions telles que le respect ou l'athéisme. Ce n'est parfois pas sans créer de controverses avec les familles ou des membres de l'équipe, mais les enfants en ont besoin pour gagner en tolérance. Pour les plus jeunes, nous procédons sous forme de jeu collectif ; pour les plus grands nous essayons d'engager des discussions.»
Un travail qui va de pair avec le rôle de l'assistante sociale. «Sans travail en amont de ce type, les écoles ne peuvent pas correctement faire leur travail», résume une travailleuse humanitaire anglaise. Et ça marche. Lors des récréations à l'école du JSR, les enfants s'amusent en toute mixité, courent, rient et, quand la sonnerie retentit, viennent s'aligner en rang pour attendre le professeur. Cette réussite tient en grande partie à l'implication de la jeune équipe de professeurs syriens et libanais. L'énergie dispensée a permis quelques succès encourageants pour l'ensemble de l'équipe. Quatre enfants de l'école ont ainsi été autorisés à rejoindre le système scolaire libanais. C'est peu, mais c'est déjà une victoire face à l'ampleur de la situation.


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