L'office national d'assainissement (ONA), créé en 2001, gère 107 stations d'épuration (STEP) dont 17 devront fournir une eau réutilisable dans le domaine de l'agriculture. Le volume réutilisé est estimé, jusque-là, à 14,7 millions de m3 pour l'irrigation de 12000 ha. Selon, Meriem Ouyahia, responsable de la communication au sein de cet organisme, «le volume d'eau réutilisée passera de 20 millions de m3 en 2014 à 40 millions en 2019». De même, le nombre de stations passera à 26 pour une superficie de 13000 ha. Après la concrétisation de ces projets, on passera à une autre étape pour expérimenter d'autres domaines telle la réutilisation des boues pour une valorisation dans le domaine agricole ou même industrielle. La préoccupation environnementale est intimement liée à la notion de développement durable, et c'est pour cela que des projets pilotes d'introduction des énergies renouvelables dans l'exploitation des infrastructures ont été initiés. La STEP de N'Goussa (wilaya de Ouargla) fonctionne à l'énergie solaire mais des projets de récupération du méthane des déchets sont également envisagés. L'ONA dispose également de 51 stations dites de lagunage naturel (ne consommant pas d'énergie) implantées dans le Sud et les Hauts Plateaux. En se dotant d'un centre de formation à Boumerdes, l'ONA veut favoriser les compétences locales et la même ambitionne caractérise son laboratoire autorisé par le centre algérien du contrôle de la qualité (CACQUE) avec des équipements de haute technologie (en phase d'extension) servant, notamment à détecter les métaux lourds toxiques dans les boues résiduelles émanant du processus d'épuration des eaux usées.