Les participants à la Conférence nationale sur le développement économique et social ont notamment recommandé d'œuvrer à l'instauration d'un environnement d'entreprise stable et sûr. La Conférence nationale sur le développement économique et social a clôturé ses travaux jeudi soir par l'adoption de plusieurs recommandations visant à mettre en œuvre «un plan d'action urgent pour améliorer le climat des investissements». Les participants ont notamment recommandé d'œuvrer à l'instauration d'un environnement d'entreprise stable et sûr, en privilégiant notamment «la continuité des politiques développées, la réduction de la fréquence et de l'imprévisibilité des changements législatifs et réglementaires, la stabilité macroéconomique et l'élimination des réglementations arbitraires». Ils ont mis en exergue la nécessité de mettre fin aux «remises en cause systématiques et non motivées». Les participants ont ciblé aussi la nécessité de revoir«le mode d'allocation de la ressource foncière, d'en élargir l'offre au profit des investissements industriels, d'accélérer le programme de réhabilitation des zones industrielles existantes et la mobilisation des actifs dormants». L'amélioration des services bancaires offerts aux investissements industriels par le développement de l'ingénierie bancaire, le raccourcissement des délais d'examen des dossiers, la décentralisation et la diversification de l'offre et des sources de financement ont aussi été mise en évidence. Les experts consultés lors de la conférence ont souligné aussi l'importance de l'évolution de l'appareil administratif, focalisé sur «le contrôle préalable et le formalisme» vers «une administration experte, orientée vers le service et l'accompagnement de l'entreprise». Les participants ont appelé à la «mise en œuvre des mesures nécessaires à l'instauration d'une concurrence saine et loyale et d'agir de la manière la plus vigoureuse qui soit pour l'élimination du marché informel». Parmi les recommandations figure également la nécessité d'éliminer l'excès d'imposition en vue de la mise en place d'un système fiscal qui assure «l'équilibre entre une charge fiscale supportable par les entreprises et les exigences du financement du service public.» Dans son discours de clôture, le ministre a pour sa part noté qu'en matière de financement des investissements, il a été observé la faiblesse de l'intermédiation financière qui retarde la croissance ainsi que l'insuffisante participation des banques privées au financement des PME. Il a relevé la nécessité d'optimiser l'action publique en termes d'investissement ; de privilégier l'aide à l'entreprise ; de créer une banque d'investissement capable d'offrir des garanties et des financements ; d'harmoniser le cadre juridique de création de sociétés à capital risque ; de créer un fonds d'amorçage et de préamorçage pour les projets innovants ; d'encourager les financements participatifs ; de développer le marché boursier et obligataire ; de libérer l'acte de gestion qui devra être soumis à l'appréciation des organes de gestion.