Is moloribus et, consequi delenihil illendis rem quatendit quaturi atiat.Hent et ut earum sum velessim fuga. Et doluptas velia net dolorum re dolorpores ium, corpori orepra nonsequos qui consecusae. Itatqua tusapitae verem atia nullorpos dolestibus, idest, as alitempores. Un projet peut ne pas créer de la richesse ou de l'emploi, mais il donne un statut social au porteur de projet qui le met à l'abri de certaines pratiques et tentations dont les conséquences peuvent être coûteuses pour la société», cette logique dans laquelle elle s'était, pendant bien des années, enfermée, l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) semble être déterminée à s'en défaire. La disponibilité d'une jeunesse importante doit désormais être perçue comme un capital humain précieux à mobiliser et à mettre à profit pour le développement économique plutôt que comme un risque, c'est-à-dire une potentielle source de «troubles», a t-on, peut-être, fini par admettre, du moins au niveau local. En témoigne la démarche «innovante» entreprise par l'agence Ansej Annaba, avec la collaboration de l'Université Badji Mokhtar : des rencontres hebdomadaires sont prévues pour être organisées, dans un premier temps, au profit d'étudiants, en fin de cycle, issus de 7 facultés regroupant neuf spécialités qui ont trait au domaine de la science et de la technologie. L'objectif ? Développer auprès de ces universitaires la culture de l'entrepreneuriat, la sensibiliser à la mise au point de projets innovants, et l'inciter au décloisonnement intellectuel. Il s'agit, en quelque sorte, de suggérer un espace d'expression où l'Ansej offre l'accompagnement technique et financier aux étudiants porteurs d'idées de projets nouvelles pour la matérialisation de ces idées, une fois le cursus universitaire terminé. L'opération a été étrennée il y a quelques jours, lorsqu'en présence de leurs professeurs plus de 60 futurs ingénieurs des départements métallurgie/mécanique de la Faculté des sciences et de l'ingénieur ont pu s'imprégner des dispositions d'aide proposées par l'Ansej. D'autant plus que la question de la disponibilité des ressources financières pour le développement de petites entreprises innovantes est aujourd'hui décisive. «L'Algérie jouit d'un matelas financier assez confortable. Elle peut donc envisager les choses avec une autre philosophie. Car, du point de vue de la rationalité purement économique, la quasi-totalité des projets jusque-là financés par les différents dispositifs d'aide à l'emploi, l'Ansej en particulier, n'ont pas apporté grand-chose en termes de création de richesse ou d'emplois. Economiquement, les dépenses occasionnées par ces projets peuvent ne pas être justifiées», insiste le Pr Foued Bouguetta, doyen de la Faculté des Sciences humaines et sociales. Par ces rencontres hebdomadaires qui devraient s'étaler sur toute l'année, explique ce chercheur sous l'impulsion duquel a pu être mise en place la maison de l'entrepreneuriat — fruit d'un partenariat entre l'Ansej Annaba et l'université Badji Mokhtar — se dresse un tremplin susceptible de permettre aux étudiants des départements concernés à valoriser leur cursus via l'activité entrepreneuriale. Pour ce faire, les enseignants encadreurs se disent, de leur côté, disposés à proposer, tout en garantissant une totale indépendance de pensée aux futurs ingénieurs des thèmes de mémoires essentiellement orientés vers la créativité et l'innovation pour qu'au final le travail de recherche leur serve de socle au montage de leur propre micro-entreprise via le dispositif Ansej. Nouvel esprit Cette approche Ansej/université «vise surtout à ouvrir la voie à la circulation des idées et à une implication globalisante en vue de déboucher sur un réel impact économique, notamment sur l'emploi», s'accordent à dire les initiateurs de ces rencontres. Aussi, à partir de projets expérimentaux qui pourraient être généralisés, à moyen et long termes, elle devrait favoriser des évolutions progressives dans les esprits en termes d'entrepreneuriat audacieux. Autrement dit, l'heure est, semble-t-il, à l'abolition du modèle de confinement. Car il est aujourd'hui établi qu'à défaut de possibilités et de libertés de s'exprimer sur le terrain, le génie isolé ne peut être d'aucun apport en matière de développement économique. Ces rencontres pilotées par la direction de l'Ansej Annaba, la création d'une maison de l'entrepreneuriat, le lancement récent de mastères en entrepreneuriat, dont l'un a été conçu dans le cadre d'une coopération euro-maghrébine et traite d'un certain nombre de problématiques liées à l'entrepreneuriat innovant et le projet de création d'un département exclusivement dédié à l'entrepreneuriat, sont justement autant d'actions tournées vers un même objectif, celui d'instaurer au sein de la communauté estudiantine, viscéralement découragée par le climat d'incertitude ambiant, un nouvel esprit fondé sur la confiance en soi, l'espoir, l'ambition, la liberté, l'ouverture et le partage intellectuels, la participation aux décisions… En somme, tout ce qui peut stimuler à la prise de risque qui joue un rôle déterminant dans l'innovation et la créativité, lesquelles sont, à leur tour, indispensables pour bâtir une économie forte et compétitive. C'est pourquoi «la culture d'un entrepreneuriat basé sur l'innovation et la créativité doit implacablement pénétrer le cœur de notre société avec toutes ses composantes, la jeunesse surtout. Le développement d'une société a besoin du dynamisme et de l'esprit entreprenant et offensif de sa jeunesse. C'est en étant innovant et créatif que l'on peut réussir une greffe technologique dont a plus que besoin l'industrie nationale qui est impotente», tel que l'ont si bien souligné des enseignants-chercheurs en sociologie lors de la Journée sur l'entrepreneuriat qui s'est tenue jeudi dernier au complexe Goden Tulip (Annaba), à l'initiative du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME et l'Association pour le développement et la promotion de l'entreprise (ADPE) Annaba. «dans ce monde complexe qui est celui du XXIe siècle, le développement d'une société dépend désormais de plus en plus de sa capacité d'entreprendre et d'innover. Et à ce sujet, l'Algérie a un sérieux problème. Le Global Innovation Index de 2014, publié par l'organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), classe l'Algérie 133e sur 143 pays. Selon ce rapport, les 25 pays en tête de ce classement partagent comme point commun le fait qu'ils ont créé des écosystèmes de l'innovation qui favorisent un haut niveau de créativité des individus et des organisations», nous déclarait en marge de cette rencontre le Pr Bouguetta, précisant, au passage, que ces écosystèmes, «différent les uns des autres car adaptés à des contextes culturels locaux différents, constituent des innovations sociales majeures. Leadership individuel, organisationnel et collectif, confiance entre les différents acteurs et ambition forte sont les pré-requis au développement de ces écosystèmes sur un territoire donné ; éléments qui semblent inexistants dans nos villes et régions». Le couple Innovation/Créativité était également en vedette au Technoparc de Annaba où a été déclinée au public une trentaine de projets innovants dans le domaine des TIC, mis au point grâce à un partenariat entre l'université, l'Ansej, et Algérie Télécom (AT).