Le nombre de personnes souffrant de différents handicaps ne cesse d'enfler d'année en année. Actuellement, les services de la D.A.S ont comptabilisé 18.066 personnes vivant avec un handicap. Elles sont 5185 souffrant d'un handicap à 100%. Autrement dit, ces personnes sont entièrement dépendantes de leurs familles, puisque ne pouvant être prises en charges par les établissements spécialisés existants au niveau des grandes communes de la wilaya, à l'exemple d'Aïn M'Lila, Aïn Beida, Meskiana et Oum El Bouaghi. Des établissements qui accueillent les mal voyants, les handicapés moteurs ainsi que les sourds muets. Lors de la célébration de la journée mondiale des personnes handicapées, la direction de l'action sociale d'Oum El Bouaghi, avec la collaboration de la wilaya, a distribué 41 moyens de locomotion (fauteuils roulants, tricycles, chaises électriques et même 3 appareils I.M.C (Fauteuil destiné aux insuffisants moteur cérébraux) et ce au niveau de la maison de la culture Nouar Boubakeur du chef-lieu de wilaya. Il y a lieu de rappeler que la wilaya a bénéficié de trois nouveaux projets, destinés à d'autres franges de personnes handicapées, comme les autistes et les handicapés moteurs, deux projets qui seront implantés à Aïn Beida. Le troisième projet consiste en la création d'un Samu au niveau du chef-lieu de wilaya. Pour autant, il faut relever qu'il existe une autre frange de malades qui sont laissés pour compte et dont personne ne semble se préoccuper. Il s'agit des malades mentaux, ces «aliénés» qui hantent les rues des villes du matin au soir. Le nombre grandissant des suicides qu'enregistrent les services de la protection civile et de sécurité prouve, si besoin est, la marginalisation dont sont victimes ces malades mentaux. Seuls ceux pris en charge par la famille et les services psychiatriques sont à l'abri des dangers.