La réunion tenue hier au siège de wilaya de Daksi entre des représentants du ministère de la Culture et ceux des artisans et commerçants de Rahbat el Djamel en présence du chef de daïra s'est finalement terminée en queue de poisson. Cette rencontre, annoncée la semaine passée par la ministre de la Culture lors de sa visite à Constantine, avait comme objectif rappelons-le, de trouver un terrain d'entente entre les autorités publiques et les artisans et commerçants domiciliés notamment au foundouq Beni Abbes autour des modalités de délocalisation de leur activité afin de permettre le lancement de l'opération de réhabilitation du quartier. Les propositions soumises par les représentants du ministère de la Culture au cours de cette réunion notamment celle du directeur de la protection légale du patrimoine au ministère de la culture, Betrouni Mourad, qui préconise une délocalisation temporaire des concernés avec le versement d'une indemnisation mensuelle pour tous ceux qui justifient d'un registre de commerce durant toute la durée de l'opération de réhabilitation ont en effet eu peu d'écho auprès des artisans. Une partie de ces derniers soutenait en effet mordicus que ces travaux pouvaient se réaliser, à l'instar des autres quartiers de la ville sans fermeture, même provisoire, des locaux tandis que d'autres ont exigé des engagements écrits de la part des autorités leur garantissant la réintégration de leurs commerces dès la fin de l'opération de réhabilitation. Un des représentants des artisans nous a confié par ailleurs que même si un accord était trouvé entre les deux parties il est fort probable que celui-ci butte sur un problème de taille, celui des commerçants exerçant au noir à Rahbet Ladjmel. Et ils sont nombreux affirme-t-il. Il s'agit de nombre de locaux faisant office de dépôts en plus de la multitude de vendeurs informels habitués des lieux. Et ces derniers ne justifient d'aucun document leur permettant de se faire indemniser. Toujours est-il que les deux parties ont convenu de se rencontrer à nouveau jeudi prochain pour laisser le temps aux artisans et commerçants de RahbetLadjmel de se concerter avant d'engager les discussions sur les modalités d'un éventuel accord.