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Les convulsions de l'ancienne «Arabie heureuse»
Le Yémen face aux révoltes sécessionnistes et Zaïdites
Publié dans El Watan le 14 - 12 - 2014

Le vent de révoltes populaires qui a soufflé en 2011 a contrarié l'ambition de Abdellah Saleh, qui s'apprêtait à modifier la Constitution pour se représenter à la présidentielle de 2013 et gouverner à vie.
Surnommée à l'époque romaine l'«Arabie heureuse», unique république de la péninsule arabique, le Yémen est confronté aujourd'hui à une crise politique à l'issue incertaine. Outre le mouvement sécessionniste du Sud et l'hydre Al Qaîda, la révolte des Zaïdites ou Houthis (une branche chiite) ne fait qu'aggraver une situation déjà précaire avec la prise de la capitale, Sanaa, par ces insurgés le 21 septembre dernier. Le 7 novembre, à l'initiative des Etats-unis, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU) a pris des sanctions contre l'ex-président Ali Abdellah Saleh et deux chefs houthis pour avoir provoqué l'instabilité du pays ; elles consistent en l'interdiction à tous les Etats membres de l'ONU de leur délivrer des visas d'entrée.
Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, Washington a accusé l' ex-président Saleh d'«aller au-delà de la simple tentative de semer le chaos à travers le Yémen» en utilisant les Houthis non seulement pour «décrédibiliser le gouvernement, mais aussi pour créer un climat d'instabilité propice à un coup d'Etat». Le lendemain, le président Abd Rabbo Mansour Hadi est limogé de la direction du Congrès populaire général (CPG), parti dirigé par Abdallah Saleh. Il lui est reproché d'avoir sollicité l'ONU pour sanctionner son prédecesseur. La situation est suivie avec intérêt par les Etat-Unis et des pays de la région, à savoir l'Arabie Saoudite, le Qatar et l'Iran.
Abdellah Saleh est suspecté par ses adversaires d'alliance avec ses ennemis d'hier, les Houthis. Pour preuve, l'attitude passive de ses partisans dans l'armée face à leur offensive pour la conquête de la capitale. Ce dernier a indiqué, le 24 novembre, à la chaîne de télévision égyptienne CBC Extra, n'avoir joué «aucun rôle» en la circonstance. Il a accusé son successeur d'avoir «amené» à Sanaa ces milices «pour combattre les Frères musulmans». Il a relevé ne pas vouloir combattre les Houthis auxquels il a fait la guerre pendant dix ans sous sa présidence. «Je ne suis pas contre les Houthis car ils sont devenus une force politique dans le pays», a-t-il indiqué, appelant à «les impliquer dans les instances du pouvoir».
L'Arabie Saoudite s'est montrée discrète en conséquence, plutôt soucieuse d'affaiblir l'influence sur la scène politique des Frères musulmans représentés par son allié d'hier, Al Islah. Le royaume wahhabite constate à ses dépens l'ascendant de la confrérie dans les rouages du pouvoir, appuyé par le Qatar. Rivale de Riyad, Doha constitue un soutien important à cette congrégation et a condamné la destitution du président égyptien Mohamed Morsi par les militaires, en juillet 2013. Et la dynastie Al Saoud a cautionné la prise du pouvoir par le général Al Sissi. Durant l'ère de Gamel Abdel Nasser, Riyad a soutenu la confrérie, adversaire du raïs.
Le Yémen, de son côté, accuse l'Iran de soutenir les Houthis et le mouvement sécessionniste du Sud. En janvier 2013, les autorités yéménites ont annoncé avoir intercepté un bateau venant d'Iran, chargé d'armes destinées aux Zaïdites. Le 2 avril dernier, la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mme Marzieh Afkham, a observé que «de tels propos sont tenus alors que se poursuivent les ingérences au Yémen et les actions de certains pays de la région, qui sont contraires aux intérêts et la sécurité de ce pays», allusion à l'Arabie Saoudite. Elle a exhorté les autorités yéménites à «agir sérieusement pour arrêter et punir les responsables du meurtre» du diplomate iranien Ali Asghar Assadi, tué en janvier 2014 à Sanaa, et obtenir la libération d'un autre diplomate iranien, Ahmad Nikbakht, enlevé en été 2013 dans la capitale.
Spirale casus belli
Depuis 2004, la province de Saâda, bastion des Zaïdites, à la frontière avec l'Arabie Saoudite, est en conflit armé avec Sanaa. Jusqu'à 2010, six guerres ont eu lieu entre les deux bélligérants. Abdellah Saleh les justifie par le fait que les Houthis veulent rétablir l'imamat aux dépens de la république. Côté Washington, l'attaque du destroyer USS Cole de l'US Navy en octobre 2000 dans le port de Aden, au Sud, et les attentats du 11 septembre 2001 l'ont incité à revoir la politique régionale. Sanaa devient l'allié des Etats-Unis dans sa guerre à Al Qaîda. D'où la révolte en 2004 des Houthis, qui accusent Abdellah Saleh d'être inféodé à Washington qui a lancé un an plus tôt la seconde guerre d'Irak.
Le Qatar propose ses bons offices pour trouver une issue au conflit. Cependant, la médiation de 2007 suivie d'un traité en février 2008 n'a pas empêché la reprise des combats en avril de la même année. De son côté, Riyad intervient militairement en novembre 2009 à Saâda. En août 2010, un autre traité est signé à Doha entre le gouvernement et les insurgés. Le vent de révoltes populaires qui a soufflé en 2011 a contrarié l'ambition de Abdellah Saleh, qui s'apprêtait à modifier la Constitution pour se représenter à la présidentielle 2013 et y rester à vie. Après avoir survécu à un attentat, il se fait soigner en Arabie Saoudite, où il signe ensuite un accord de transition qui le contraint à céder le pouvoir.
Cela dit, le Yémen demeure, comme de coutume, un puzzle que chaque partie impliquée tente de reconstituer avec ses propres pièces.


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