L'affaire Ebossé est loin d'avoir livré tous ses secrets. Les dernières sorties médiatiques du père de l'ancien attaquant de la JS Kabylie, du médecin légiste camerounais et de l'avocat (français) de la famille du défunt sont troublantes et accablantes. Leur thèse est sans équivoque : Albert Ebossé a été assassiné le 23 août dernier à l'issue de la rencontre de championnat JS Kabylie-USM Alger (1-2). Pour la partie camerounaise, il n'y a même pas de place pour la moindre nuance. Le médecin camerounais, qui a effectué l'autopsie du corps à l'hôpital militaire à Yaoundé, égrène dans son rapport un chapelet de blessures et de traumatismes sur le corps du meilleur buteur de la saison 2013-2014 et conclut à «un assassinat prémédité». Il a même décrit les circonstances, selon lui, qui ont présidé à la mort de son compatriote. Les Camerounais ont donc adopté un ton très offensif nourri pas le mutisme qu'ont observé les parties algériennes (parquet de Tizi Ouzou, médecin légiste, JSK, Fédération) qui ont prêté le flanc à ce type de situation. Accusations L'absence de communication de la part de la partie algérienne a encouragé la partie camerounaise à débiter des accusations très graves à l'endroit de l'Algérie et ses institutions. La famille Ebossé, son avocat et le médecin légiste ont tiré les premiers avec l'espoir d'effacer la version algérienne. Les parties algériennes, directement concernées par cette affaire, ont le devoir et l'obligation de réagir vite face aux accusations camerounaises. Il y va de leur crédibilité. Il est difficile de croire et d'imaginer qu'Albert Ebossé ait perdu la vie dans les circonstances décrites par le médecin légiste camerounais. L'Algérie ne peut accepter qu'un joueur camerounais accueilli à bras ouverts, très vite adopté, soit tué dans les circonstances macabres décrites dans le rapport du légiste camerounais. Ce qui est incompréhensible dans cette affaire, côté algérien bien sûr, c'est le silence assourdissant qu'observent le parquet de Tizi Ouzou, le club, la Fédération et, à un degré moindre, le médecin légiste algérien dont le rapport est sérieusement contredit par son confrère de Yaoundé.