Les incendies, les oliviers vieillissants et la sécheresse ont affecté le rendement de l'huile d'olives l La labellisation passe par une bonne formation des producteurs. La campagne oléicole bat son plein à travers les communes de la wilaya de Tizi Ouzou, de Boghni à Ouadhias en passant par Maâtkas et Béni douala. Les paysans et les oléiculteurs n'ont d'autres préoccupations que de ramasser leurs olives. Les familles, aidées par leur progéniture, en période de vacances, se rendent dans leurs champs pour ramasser leurs grains. Un paysan rencontré à Ighil Oumenchar indiquera : «Cette année, la récolte s'annonce moyenne. Les oliviers ne sont pas assez généreux». Les précipitations ont été rares. Du côté de Ouadhias, la situation n'est pas meilleure puisque les paysans et les oléiculteurs prévoient une récolte moins importante par rapport aux années précédentes. «La sécheresse, les feux de forets et le manque d'entretien des oliveraies sont à l'origine de la disette. Nous devons tous retrousser les manches pour régénérer les oliveraies vieillissantes afin de tirer un meilleur profit et préserver ce produit du terroir», notera un vieux paysan d'Aït Abdelmoumène. A Boghni, une région connue pour ses vastes oliveraies, notamment les oliveraies de Tiniri, le constat est tout aussi préoccupant puisque la récolte attendue ne prête pas à l'optimisme. «La récolte sera à peine moyenne. Les opérations de reboisement et de régénération des oliveraies ne sont pas importantes. A ce rythme, c'est toute la chaine de l'oléiculture qui prendra un sérieux coup si rien n'est fait pour réparer les dégâts», dira Ighobriouen, un oléifacteur de Mechtras. Rappelons que dans toute cette région à vocation oléicole, on dit que «l'économie va, lorsque l'oléiculture va». Les paysans, les propriétaires d'oliveraies et les propriétaires d'huileries trouvent bien leur compte lorsque la récolte est bonne. A présent que les oliveraies ne donnent pas assez, c'est toute l'économie de la région qui en pâtira. Il est demandé à l'Etat de prévoir des aides aux oléiculteurs pour faire régénérer les surfaces oléicoles et surtout faire baisser le prix du litre d'huile d'olive qui est actuellement de 700 DA alors que le triturage d'un quintal d'olives à l'huilerie est fixé à 800 DA. Signalons qu'à présent, le rendement d'un quintal d'olives est de 18 litres en moyenne.