L'arrivée du gaz de ville n'est pas pour demain dans les foyers des habitants de Timezrite. C'est ce qui ressort du rythme d'avancement des travaux de raccordement de 2367 habitations au réseau du gaz naturel. Le coût de ce projet est estimé à 592 millions de dinars. Le chantier, lancé en septembre dernier, est bloqué en plusieurs endroits depuis plus d'un mois. Les entreprises engagées n'ont réalisé que 10 km de conduite, soit 10% de ce qui est prévu. La population de cette localité rurale, connue pour son froid glacial en hiver, ne doit donc pas espérer en finir de sitôt avec les bonbonnes de gaz butane. Un élu à l'APC affirme que le réseau de transport de ce combustible bute sur une opposition d'un propriétaire terrien à Bouassem (Naciria). Ce dernier aurait déjà exprimé son refus de laisser les conduites passer sous ses terres en 2011, mais aucune démarché sérieuse n'a été entreprises jusque-là de la part des responsables locaux pour le dissuader à revenir sur sa décision. Le chantier est bloqué aussi à hauteur du campement militaire se trouvant au lieudit Radar, classée zone rouge. L'entreprise n'a pas encore obtenu l'autorisation de continuer sa mission en vue de livrer le projet dans les délais, fixés pour le mois de mai 2015. Outre ce problème, certains habitants de la région estiment que les travaux n'ont pas été faits comme il se doit. «La route qui mène du village Ikassithen jusqu'à Aït Massaoud est devenue impraticable. Elle sera creusée pour la 2ème fois car le premier fossé a été refermé juste après le placement des conduites de transfert alors qu'il devait être laissé ouvert jusqu'à la pose du réseau de distribution par une autre entreprise», dénonce un élu qui déplore le manque de coordination entre les deux entreprises ayant obtenu le marché.