En cette période de vacances, la résidence universitaire Hydra-Centre a cédé un bloc au profit des étudiants étrangers, originaires du Mali, du Sénégal, du Niger et du Tchad . En effet, pas moins d'une cinquantaine d'étudiants vivent dans cette résidence, constate-t-on. Seuls et livrés à leur quotidien, les étrangers n'ont obtenu aucune prise en charge des responsables, en dépit de leurs démarches auprès de ces derniers, témoignent-ils. « Les étudiants, vivant loin de chez eux, se plaignent énormément des conditions désastreuses auxquelles ils font face quotidiennement. Des chambres délabrées, le manque d'hygiène, les coupures d'eau et d'électricité ainsi que les vols à répétition sont légion au sein de cette cité U », déclare Diouf, étudiant à l'Institut national du commerce (INC). En matière de restauration, « aucun service minimum n'est assuré, en dépit des assurances des responsables », assure Sydati, un Malien, étudiant en quatrième année de journalisme. A cela s'ajoute un dilemme inconnu par le passé. « Des meutes de chiens et de chats errants envahissent le lieu notamment la nuit du fait de la clôture délabrée », témoigne un étudiant en médecine originaire du Niger. « Ce sont des animaux sauvages et qui présentent des signes de maladie. C'est un sérieux problème auquel il faut prêter attention. » Outre ces problèmes sociaux, la bourse universitaire ne subvient pas à leurs besoins vu la cherté de la vie. Interrogés sur l'aide et la disponibilité des représentants de leur pays, nos interlocuteurs affirment qu'ils ne leur accordent aucune « prise en charge ». « Nous avons eu des promesses mais notre situation ne fait que s'aggraver », disent-ils