Lors du sit-in qui a duré près d'une heure, les parlementaires, les sénateurs et le président de la fédération locale du parti, ainsi que le président de l'APW, se sont succédé au micro pour exiger «une commission d'enquête sur la gestion douteuse du wali», avant de demander «un plan d'urgence spécial pour le développement de la wilaya». Ils étaient quelques centaines de militants, d'élus locaux et de parlementaires du Front des forces socialistes (FFS) à s'être rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya de Béjaïa, pour exiger le départ du wali, Hamou Ahmed Touhami. Lors du sit-in qui a duré près d'une heure, les parlementaires, les sénateurs et le président de la fédération locale du parti, ainsi que le président de l'APW, se sont succédé au micro pour exiger «une commission d'enquête sur la gestion douteuse du wali», avant de demander «un plan d'urgence spécial pour le développement de la wilaya», dont les projets structurants accusent un retard flagrant. Pour expliquer leur motivation, les élus ont indiqué que le taux de consommation du budget des projets sectoriels de développement (PSD) ne dépasse pas les 27%, ce qui a des incidences sur le cadre de vie des citoyens, comme le gaz, dont la wilaya enregistre 40% de pénétration, plaçant Béjaïa parmi les régions les plus déshéritées en la matière. D'autres projets traînent en longueur, par exemple la plateforme pétrochimique, dont la réalisation à El Kseur risque d'être compromise. Le P/APW parle de tentative de délocalisation. D'autres promesses n'ont pas été tenues comme le lancement des projets du stade de 30 000 places et du CHU pour ne citer que ceux-là. Le FFS incombe la responsabilité des blocages et du retard du développement de Béjaïa à l'exécutif de wilaya, à sa tête le wali. En place depuis plus d'une décennie, le bilan de celui-ci est fortement critiqué par les élus de l'APW et une partie de la population, qui s'est exprimée à plusieurs reprises à travers des mouvements de rue. A ce propos, le P/APW Mohamed Bettache a rappelé : «L'APW, comme tout le monde le sait, n'est qu'une assemblée délibérante et de contrôle et ne gère aucunement les programmes et les projets qui restent des prérogatives de l'administration ; sauf que l'APW a le devoir de les suivre et de les accompagner.» Pour lui, le seul responsable de la régression du développement de la wilaya est l'administration. Quant au conflit qui oppose une majorité d'élus au président de l'APW de Béjaïa, ce dernier a assuré que sa formation politique (le FFS) n'a aucun problème avec les autres élus, chargeant de ce fait le wali sans le nommer. L'administration, ajoute le P/APW, «s'est malheureusement versée dans la déstabilisation de l'Assemblée, au lieu de s'investir dans sa mission en tant que représentante de l'Etat». Mohamed Bettache a invité les élus à une marche pour revendiquer une commission d'enquête nationale sur le bradage du foncier et d'autres secteurs, comme l'hydraulique et le gaz naturel. Enfin, le fédéral de Béjaïa estime que son parti a suffisamment d'éléments et de preuves impliquant le wali dans des actes «de corruption et de mauvaise gestion».