Israël n'en finit pas de défier l'humanité, de jouer les hors-la-loi, les fiers-à-bras avec une rare outrecuidance. La résolution 1701 sur le Liban, à peine adoptée, il vient de la violer et personne ne dit mot, ni Kofi Annan, ni les cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Il vient d'envoyer un commando à Baalbek dans le but d'enlever un haut responsable du Hezbollah. Il a échoué lamentablement. C'est la première fois depuis leur confrontation avec les Arabes que les Israéliens essuient un échec dans une opération de ce genre. Il fallait s'attendre à ce qu'ils osent un acte spectaculaire dans l'espoir de redorer un blason plus que terni. En effet, Tsahal a été humilié au Liban par les guérilleros du Hezbollah qui l'ont obligé pour la deuxième fois en six ans à se retirer d'un champ de bataille sans condition. L'opération a été un désastre tel que l'opinion israélienne, si prompte à glorifier son armée, n'a pas caché son amertume. Des parlementaires ont même demandé une commission d'enquête sur cette aventure qui a mal tourné. Et comme pour se venger, on découvre par hasard que Ehud Olmert, qui a voulu se mettre dans la peau d'un Itshak Rabin, mais qui s'avère être un piètre chef politico-militaire, est un corrompu ainsi que sa femme. De là à ce qu'on lui fasse payer la déroute au Liban, il ne reste pas un long chemin à faire. Mais s'il reste encore au pouvoir, il faut s'attendre à ce qu'il lance d'autres aventures, quel qu'en soit le prix à payer, pour faire oublier la déroute qu'il vient de subir. D'ores et déjà, l'armée israélienne a cherché à se venger en s'attaquant au maillon faible, son éternel otage, le peuple palestinien. Tel-Aviv a purement et simplement arrêté le vice-Premier ministre de l'Autorité palestinienne, un pouvoir pourtant reconnu par toutes les instances internationales. Il avait déjà arrêté le président du Parlement, huit ministres et plusieurs députés. Cette lâcheté à s'attaquer à un peuple faible, démuni et isolé n'émeut malheureusement plus personne. A croire que tout le monde a peur des Etats-Unis, surtout depuis l'arrivée de George W. Bush au pouvoir. Celui-ci s'est mis à couvrir les crimes d'Israël sans pudeur et sans retenue. Il lui permet de tout détruire, de tuer autant d'innocents qu'il voudra parce que, pour lui, l'existence d'Israël est la manifestation d'une volonté divine et qu'à ce titre, tout ce qu'il fait en mal ou en bien relève du sacré. Malheureusement, le comportement du duo Washington-Tel-Aviv est porteur de graves dangers. Les opinions arabo-musulmanes s'énervent de plus en plus face à tant d'injustice. Elles se disent que l'humiliation n'a que trop duré. Les régimes arabes inféodés aux USA se trouvent de ce fait assis sur un brasier.