Dans la matinée d'hier, la gare routière de Zéralda a été complètement paralysée. Les transporteurs urbains et suburbains ont entamé un mouvement de protestation pour dénoncer l'absence de commodités à l'intérieur de cette station. Vers 9h, plusieurs bus étaient stationnés à l'extérieur de la gare en présence des éléments de la gendarmerie. Ces derniers ont tenté de calmer les esprits et d'inciter ces transporteurs à reprendre le travail. «C'est la 1re fois que nous adhérons à ce mouvement de grève, même si nous sommes les premiers à en être pénalisés», s'exclame un voyageur travaillant à Alger. En effet, à l'intérieur de cette gare routière tout manque. Aucun abribus n'existe. «En temps de pluie, nous sommes obligés d'attendre le bus sous les flots. Sinon, on doit se mettre près des petits magasins ou se réfugier à l'intérieur. Chose qui ne plaît pas vraiment à leurs propriétaires. Comment se fait-il que cette gare si convoitée à longueur d'année soit abandonnée ainsi», s'emporte Saliha, une jeune employée à Koléa dans la commune de Tipaza. Pire encore, la gare routière de Zéralda est tapissée de trous béants, de nids-de- poule et de crevasses. En cette saison d'intempéries, elle se transforme en un véritable bourbier. «L'impraticabilité à l'intérieur de la gare routière de Zéralda n'est pas le seul point que nous voulons dénoncer à travers notre mouvement de grève, s'exclame un transporteur assurant la ligne Alger-Zéralda. L'absence de sécurité à l'intérieur de la gare est pénalisante pour les transporteurs et les voyageurs. Il n'y a pas un jour qui passe sans qu'un vol soit déploré, au point où nous commençons à perdre notre clientèle qui préfère se rabattre sur les taxis». En plus, les chauffeurs de bus déplorent l'absence de sanitaires et d'endroit de stationnements bien précis. Ils déclarent avoir établi au hasard leurs allées de stationnements. Ce qui aggrave encore plus la situation, c'est la permission officieuse accordée aux taxis clandestins d'entrer à l'intérieur de la gare, voire d'y garer au vu et au su des autorités. Soutenus par l'Ugcaa qui juge que les revendications de ces transporteurs sont légitimes, ces derniers pointent du doigt les élus au niveau de l'APC de Zéralda. Ils les accusent d'avoir complètement abandonné cette infrastructure pourtant très active. Mais surtout d'avoir failli à leur promesse de réaménager la gare. En effet, le P/APC de Zéralda avait annoncé il y a près d'une année le lancement d'un projet de réaménagement de cette station en la dotant de toutes les commodités manquantes. A nos jours, ce projet est toujours dans les cartons. Impossible d'avoir davantage d'informations sur ce projet et sur les mesures prises pour remédier à ces carences, le P/APC de Zéralda, Temmar Abdellatif, demeurant injoignable.