Les couloirs de la Confédération africaine de football (CAF) à Bata bruissent de rumeurs au sujet du renouvellement partiel de la composante du comité exécutif et de l'élection de deux membres, sur quatre, de la CAF au comité exécutif de la FIFA prévu le 7 avril prochain au Caire. Ces deux événements sont en train d'éclipser la fin du tournoi marquée par les retombées de l'affaire Guinée équatoriale-Tunisie. Les dirigeants africains présents sur place ont, déjà, le regard fixé sur la date du 7 avril et ses enjeux. Selon un observateur présent sur place, «les tractations vont bon train pour choisir les heureux élus lors des deux élections». Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, ambitionne d'obtenir un second mandat au sein du comité exécutif de la FIFA, au même titre que l'Ivoirien Jacques Anouma, le Tunisien Tarek Bouchemaoui et le Congolais (RDC) Constant Omari. L'Algérien et l'Ivoirien briguent un autre mandat. Le Tunisien et le Congolais aspirent à prendre leur place à la FIFA. Depuis quelques jours, une rumeur fait état du renoncement de Mohamed Raouraoua sans qu'elle soit confirmée ou infirmée par l'intéressé. Hier, elle a pris une autre tournure, dans la mesure où des proches de Jacques Anouma ont indiqué que le dirigeant algérien aurait informé la CAF, par écrit, de son retrait de la course au mandat à la FIFA. Pour l'instant aucune confirmation n'est venue étayer cette version. Ni la FAF ni la CAF n'ont soufflé mot sur ce sujet. Si le retrait de Mohamed Raouraoua se confirme, cela signifiera qu'il y a eu un retournement de situation qui accréditerait la thèse d'un malaise entre l'Algérien et le président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou. Ce dernier aurait été monté contre Mohamed Raouraoua au motif que ce dernier nourrissait l'ambition de lui succéder à la tête de la confédération. Issa Hayatou ne veut pas entendre parler d'une telle hypothèse. Il s'est identifié à la CAF et rêve d'une présidence à vie. Les adversaires de Mohamed Raouraoua ne s'embarrassent d'aucune considération, ni morale ni d'éthique, pour lui barrer le chemin et monter Issa Hayatou contre lui. Ils sont allés jusqu'à souffler à l'oreille du Camerounais que l'Algérien invitait en cachette, en Algérie, des présidents de Fédérations africaines pour obtenir leur voix dans la perspective de la future élection du président de la CAF, qui est assurée de tourner à l'avantage de Issa Hayatou, unique candidat à sa propre succession. En homme intelligent, Mohamed Raouraoua ne s'engagera pas dans une course perdue d'avance. A priori, le match du 7 avril est (déjà) plié.