Le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) appelle, dans un communiqué rendu public, les pouvoirs publics à lever les contraintes empêchant les entreprises du secteur public et privé de s'impliquer davantage dans la réalisation du programme national de développement de ces énergies. «Les barrières d'ordre administratif ou celles liées au code des marchés publics doivent être levées afin de donner la priorité aux entreprises nationales, publiques et privées, dans la passation des marchés de réalisation des nombreux projets du renouvelable», souligne le CDER. Exprimant son regret de voir «des marchés octroyés aux sociétés multinationales», le CDER relève que des panneaux solaires photovoltaïques, fabriqués en Algérie, avec une capacité de production dépassant les 50MW/an et une certification de leur qualité par des organismes internationaux, «ne trouvent malheureusement pas preneur». Et de faire remarquer qu'il n'est pas économiquement viable pour des entreprises de taille assez importante «de soumissionner pour des petits projets d'installation de kits solaires de quelques kilowatts pour écouler leurs produits, alors qu'elles devraient installer des centrales de capacité à l'échelle des mégawatts». Le CDER en appelle, à cet effet, à «prioriser l'intégration nationale et le label made in Algeria dans la réalisation des projets (…) afin d'encourager la production nationale et d'assurer la prospérité économique de ces entreprises». La plupart des multinationales qui ont décroché des marchés en Algérie «ne fabriquent pas d'équipements et n'assurent que le montage sous forme EPC et clés en main», précise le Centre, qui souhaite voir nos entrepreneurs bénéficier de moyens leur permettant de «créer des entreprises qui pourront, un jour, devenir des multinationales capables de s'imposer dans la région et dans le continent». Selon le CDER, la réalisation des nombreuses centrales de plusieurs mégawatts prévues dans le cadre du programme du gouvernement «devrait permettre l'émergence d'une forte industrie du renouvelable en Algérie».