Le FFS persiste et signe. Le parti annonce, sur son site internet, le lancement du deuxième round des consultations bilatérales avec les acteurs politiques et sociaux, en vue de la tenue de la conférence nationale du consensus. Les rencontres débuteront le 12 février et verront le parti d'Aït Ahmed rencontrer TAJ, le parti du ministre des Transports, Amar Ghoul, mais également l'ANR de Belkacem Sahli, puis ce sera au tour du front El Moustakbal de l'ancien candidat à la présidentielle, Abdelaziz Belaïd. Enfin, le FFS a prévu de rendre visite au MPA, que préside le ministre du Commerce, Amara Benyounès. Cette annonce marque la volonté du parti de maintenir ces consultations coûte que coûte, alors que son projet a connu plusieurs déconvenues depuis son annonce. Si l'initiative avait été rapidement rejetée par une partie de l'opposition, qui considérait le projet comme une bouée de sauvetage lancée à un pouvoir en difficulté, le FFS a assisté, impuissant, au revirement spectaculaire du secrétaire général du FLN. Amar Saadani, qui avait annoncé la participation de son parti à la conférence du consensus car «approuvée par la Présidence» comme il l'affirmait, est revenu sur sa décision. Il laisse entendre maintenant que la participation de son parti est loin d'être acquise. Même scepticisme de la part du Rassemblement national démocratique (RND), qui veut d'abord savoir dans quoi il s'embarque et avec qui. Lors de la rencontre du 7 février, Bensalah avait fait savoir à la délégation du FFS qu'il était «impossible pour le parti de donner un avis favorable sans connaître l'ordre du jour et la liste des participants». Mais le parti de Mohamed Nebbou doit faire face à l'initiative lancée par le MSP, qui risque de torpiller son projet. D'autant que le leader islamiste ne craint pas d'affirmer qu'il n'a pas l'intention de laisser la voie libre au parti d'Aït Ahmed.