Devant le silence des autorités locales, le syndicat Snapap du parc communal de Chlef a décidé d'observer, à compter d'aujourd'hui, une grève de la faim devant le ministère de l'Intérieur à Alger. L'organisation d'une telle action de protestation reste, selon ses dirigeants, l'ultime recours pour amener les responsables concernés à se pencher en urgence sur leur « situation désastreuse ». C'est ce qui ressort d'un communiqué dudit syndicat transmis à qui de droit et à la presse locale. Selon son président, Hadji M'hamed, le mouvement se tiendra à la date prévue devant le ministère de l'Intérieur jusqu'à la « prise en charge des revendications socioprofessionnelles des syndicalistes et l'ouverture d'une enquête au niveau de l'APC de Chlef ». Il affirme que celle-ci n'a pas daigné à ce jour respecter ses engagements vis-à-vis des travailleurs, malgré les conventions qu'elle avait signées avec les représentants du syndicat qui demeure, selon lui, le seul partenaire social légalement élu et reconnu par la majorité des employés du parc communal et du service de nettoiement. « Au contraire, au lieu de se pencher sur la situation catastrophique de cette catégorie de travailleurs, l'APC a tout fait pour casser la section du syndicat autonome du Snapap et sanctionner arbitrairement ses membres qui ont osé dénoncer la dégradation continue des conditions de travail et l'indifférence totale de l'exécutif communal », relève-t-il. Il ajoute qu'en dépit des multiples cris de détresse du syndicat et des ouvriers concernés, l'administration locale n'a affiché que mépris et silence complice à l'égard de ces derniers qui ne réclament que leurs droits légitimes. De son côté, l'APC s'accroche toujours à la « non-représentativité dudit syndicat » pour rejeter tout dialogue avec ses délégués qui ont eu à organiser, ces derniers temps, une série de mouvements de protestation, mais sans résultat. Les actions en référé introduites par la municipalité auprès de la juridiction locale pour faire annuler ces mouvements ont toutes été rejetées pour « incompétence du tribunal sur ces cas précis ».