Un accord est fort probable entre les forces politiques yéménites qui ont avancé dans les négociations à même de mettre un terme à la crise qui secoue le pays depuis la prise de pouvoir par les Houthis, selon l'émissaire de l'ONU, Jamal Benomar. «C'est une étape importante vers la réalisation d'un accord politique global qui mettrait fin à la crise actuelle», a écrit M. Benomar sur sa page facebook jeudi soir. Plusieurs forces politiques, y compris la puissante milice des Houthis, ont convenu de la «forme (que prendra) l'autorité législative lors de la période transitoire», a précisé l'émissaire de l'ONU. L'entente stipule que le Parlement actuel (dominé par le parti de l'ex-président Ali Abdallah Saleh) resterait en place, tandis qu'un «conseil populaire transitoire» serait formé en parallèle pour inclure les «éléments non représentés» de la société yéménite, a expliqué M. Benomar. Le Yémen est plongé dans le chaos depuis la montée en puissance de la milice des Houthis qui est entrée, en septembre, dans la capitale Sanaa, s'emparant fin janvier des bâtiments officiels, poussant à la démission le président Abd Rabbo Mansour Hadi et le Premier ministre Khaled Bahah, assignés à résidence. La moitié des sièges de ce nouveau Conseil sera donnée aux représentants du Yémen du Sud, région autrefois indépendante, tandis que les femmes et des groupes représentants la jeunesse obtiendront respectivement 30% et 20%. Ensemble, les deux Chambres formeront le «conseil national» a déclaré M. Benomar. La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l'ONU avait exigé que les Houthis se retirent des instances gouvernementales qu'ils contrôlent dans la capitale et libèrent le président et le Premier ministre. AF