La grève du Conseil national du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a pris fin. Se pose déjà la question du rattrapage des cours perdus durant ce mois de débrayage. «Les négociations n'ont pas porté sur la question», a indiqué Larbi Nouar, porte-parole de ce syndicat. Le Cnapeste souhaite reprendre langue avec le ministère de l'Education nationale pour discuter des mesures à prendre pour le rattrapage des séances perdues : «Nous avons des propositions, comme par exemple reprendre les cours à partir du mardi de la deuxième semaine de congé. Nous pouvons assurer des cours de rattrapage les samedis et les lundis.» Plusieurs initiatives sont présentées d'ores et déjà par le Cnapeste : «Il y a l'approche bureaucratique qui consiste à récupérer toutes les heures perdues, ce qui est impossible. Et il y a, par contre, une approche psychopédagogique que nous privilégions. Celle-ci consiste, par exemple, à rassembler des cours qui touchent des sujets similaires. Il existe des matières, dont les cours se ressemblent et l'enseignant pourrait le cas échéant de choisir de faire seulement les applications des cours.» Les statistiques fournies par le ministère de tutelle font ressortir que 23% des lycéens ont été diversement touchés par la grève. «Trois quarts des lycéens ont suivi normalement leurs cours et ont fait leurs compositions. Parmi les élèves touchés par la grève, il y en a qui ont passé certains examens. Il y a également le cas des enseignants qui se sont déclarés grévistes alors qu'ils ont assuré normalement leurs cours. Quelque 26 000 enseignants ont suivi le mot d'ordre de grève. La courbe était descendante la dernière semaine, puisque mercredi et jeudi derniers, 10% des enseignants seulement ont débrayé», a précisé Farid Benramdane, inspecteur général de la pédagogie au ministère de l'Education nationale. Selon l'inspecteur général, suivant les réalités de chaque wilaya, la prise en charge sera assurée «au cas par cas». «Il y a des wilayas où le taux de suivi était de 40%, d'autres de 20% et d'autres encore un peu moins. La réalité est qu'au maximum 10 jours de cours ont été perdus. Il faut savoir que la grève est intervenue en même temps que les compositions qui ont démarré le 15 février. A cette date, 75% des cours avaient déjà été assurés, principalement au premier trimestre, qui est le plus chargé», estime l'inspecteur général. Plusieurs mesures sont mises en place pour faire face aux retards. Les établissements resteront ouverts pendant les vacances pour accueillir les élèves des classes d'examen, particulièrement ceux de terminale. «Les proviseurs ont été instruits sur le protocole de reprise des cours bien avant la décision du Cnapeste», a assuré l'inspecteur.