Photo : M. Hacène Par Rachida Merkouche Les enseignants des lycées renouent avec la contestation à travers le mouvement de grève observé, hier, à l'appel du Cnapest. Alors qu'à Alger, le suivi a été relatif suivant la région considérée, centre, est ou ouest, le débrayage semble avoir eu plus d'écho dans d'autres wilayas du pays. Les établissements du palier secondaire y ont été pratiquement paralysés, et cela en pleine période d'examens. Expliquant la défection d'une partie de la capitale, le porte-parole du Cnapest, qui parle de large adhésion dans les régions est et ouest, évoque un problème de représentativité dans certains lycées, le syndicat en question n'y étant pas implanté. Il ressort également que certains professeurs n'ont pas adhéré au mot d'ordre de grève dans le souci, selon eux, de permettre aux lycéens de composer, le report des examens n'étant pas envisageable à l'approche des vacances de printemps, ce qui n'est pas le cas des enseignants des autres wilayas qui ont débrayé pour faire valoir leurs droits, laissant le soin à des suppléants d'assurer la surveillance des compositions qui ont eu lieu. Tout en avançant des taux inférieurs à ceux affichés par les représentants du Cnapest, le ministère de l'Education nationale reconnaît pour sa part un large taux d'adhésion. La corporation remet sur la table des revendications non satisfaites par la tutelle, à savoir l'abrogation du décret 158/94 portant gestion des œuvres sociales, la médecine du travail, la retraite après 25 ans d'exercice ainsi que l'adoption de mesures palliant le déficit enregistré dans le statut particulier des enseignants du secondaire et du régime indemnitaire en vigueur. Elle exige également l'application des mesures prises lors des rencontres du 25/12/2008 et 23/11/2009 avec le ministère de tutelle. Des revendications maintes fois soulevées et que le syndicat en question compte défendre jusqu'à leur satisfaction totale, quitte à poursuivre la protestation, celle d'hier n'étant qu'un avertissement, selon les syndicalistes du Cnapest. Ces derniers parlent, d'ores et déjà, d'un débrayage le 4 avril prochain et menacent même d'une grève illimitée en cas de non-prise en charge de leurs doléances par le ministère. En somme, il y a risque de voir se reproduire la situation vécue ces dernières années et qui avait perturbé à chaque fois la scolarité des élèves. Ceci, d'autant plus si les autres syndicats autonomes décident, eux aussi, de recourir à l'arrêt des cours pour obliger la tutelle à se pencher sérieusement sur leurs revendications. R. M. Lire également en pages 4 et 5