Les friands de sorties culturelles seront bien servis samedi prochain. En effet, on ne saura pas sur quel pied danser au vu de la multitude des rencontres culturelles programmées, ce jour-là, à Oran. D'abord, le centre Pierre Claverie (Saint Eugène) abritera une conférence animé par le Pr Benamar Mediene, avec pour intitulé : «Issiakhem et Van Gogh, entre génie et folie». A la même heure, au Petit Lecteur (Miramar), une conférence suivie d'un débat sera donnée avec pour thème : «Un état palestinien est-il encore possible?» Elle sera animée par l'écrivain Sébastien Boussois et sera suivie d'une vente-dédicace de son dernier ouvrage «Ghaza l'impasse historique et Israël entre quatre murs». A noter, en outre, que ce dernier a été invité à Oran par le Cercle d'Oran des Citoyens de la Méditerranée et bon nombre d'associations locales (Fard, Bel Horizon, AJC). Pour information, Sébastien Boussois est chercheur associé à l'université libre de Bruxelles, à l'Institut de coopération euro-arabe (MEDA) et préside de le Cercle des chercheurs sur le Moyen Orient (CCMO). «Le déchaînement des violences au Moyen Orient, ne nous fait-il pas oublier quelque peu le problème palestinien? Tous les indicateurs montrent que la solution des deux Etats vient d'atteindre un tournant inquiétant parce que rendue presque inapplicable par la politique de colonisation. Les derniers rapports des ambassades de l'UE, les différents témoignages d'observateurs avisés confirment cette tendance dangereuse. Tendance irréversible?», telle sera la problématique débattue. A la librairie «Livres, arts et culture» (Cavignac), une rencontre vente-dédicace est également prévue avec l'auteur Abderrahmane Berrouane, dit «Saphar», pour son dernier ouvrage «Aux origines du MALG» (Barzakh édition). Il faut savoir que ceux qu'on appelait les «Malgaches», ces membres du fameux MALG (Ministère de l'Armement et des Liaisons générales) créé en 1960 par Abdelhafid Boussouf, n'ont pas livré énormément de témoignages au fil des années. Abderrahmane Berrouane est l'un d'eux. «Il lui aura sans doute fallu un certain courage pour oser écrire à la première personne et tenter de se défaire des réflexes de silence et de secret associés à ce groupe réputé pour son opacité. C'est avec une réelle sincérité que l'auteur entreprend de raconter son parcours : enfance à Relizane, révolte devant l'injustice coloniale, études de sciences politiques en France (Toulouse), interrompues en 1956 à la suite de l'appel à la grève générale pour rejoindre le maquis. Cette année-là, il gagne donc le Maroc et rencontre le charismatique Boussouf, dit Si Mabrouk», selon le communiqué. Enfin, à l'Institut Français d'Oran, là aussi, une conférence intéressante est prévue et porte sur le Raï. Dans le cadre de la manifestation printanière «Printemps des poètes», la conférence intitulée «Aux sources du Raï» sera animée par le Pr Melliani et le musicien Amine Dehane. Il ne reste plus qu'à espérer que des samedis de ce genre, hauts en couleur et riches en culture, soient récurrents et non périodiques.