Une rencontre exceptionnelle » : c'est l'intitulé de la préface du document synthèse ayant sanctionné un stage international auquel ont pris part des enseignants de français originaires de plusieurs pays dont l'Algérie. Il est utile de souligner que les Algériens ont déboursé de leur poche pour bénéficier d'une formation top-niveau dans un prestigieux établissement de renommée mondiale. Ecrit par Charles Delorme, directeur du Cepec de Lyon, lieu du stage, cet article met en relief le sérieux de la délégation algérienne et son attachement aux vertus de la formation continue. Fort de 17 membres — tous des adhérents d'associations de wilaya d'enseignants de français —, le groupe est composé d'instituteurs, de Pef et de Pes . Ils ont tous mis la main à la poche pour les billets d'avion, les frais de visa et une partie symbolique de la facture de la semaine pleine de stage. Il fallait le faire ! De retour au pays, ils ne se sont pas contentés de garder pour eux les connaissances engrangées lors de leur formation. Ils ont immédiatement rejoint l'université d'été organisée par leur tutelle —l'Anef — à Tixeraïne. Là, leurs collègues du mouvement associatif restés au pays ont profité de la récolte ramenée du Cepec. Encore une belle leçon d'altruisme et de collégialité ! Cela nous ramène à l'époque où le MEN dépensait des millions de dinars en formation à l'étranger — au Canada , en France , Belgique — sans que les bénéficiaires soient redevables d'une quelconque obligation. Au contraire, ils disparaissaient dans la nature, et certains restaient en clandestins dans le pays d'accueil. L'honneur de nos enseignants bafoué pendants de longues années vient d'être redoré par une poignée d'éducateurs mordus de formation. Qui a dit que seuls les avantages (avancements, diplômes ou promotions) pouvaient amener nos enseignants à se former ?