Lors d'une conférence de presse organisée, mercredi dernier, au niveau de la direction de l'éducation, le premier responsable du secteur, Salim Benader, a annoncé que tout est fin prêt pour la rentrée scolaire 2006/2007. « Année des réformes et de nouveaux défis pour la famille de l'éducation qui a su marquer à Souk Ahras un bond qualitatif sanctionné par une première place à l'échelle nationale pour l'examen du BEF et un taux de réussite élevé au bac », a-t-il tenu à rappeler. Pour améliorer la prise en charge des 51 176 élèves du cycle primaire encadrés par 2205 enseignants, la direction a réceptionné 7 nouveaux établissements répartis à travers différentes communes de la wilaya. Idem pour les cycles moyen et secondaire qui connaîtront respectivement l'ouverture officielle de 4 nouveaux CEM et d'un lycée à Oum Laâdhayem. S'agissant de la prime de solidarité, Salim Benader dira que la wilaya de Souk Ahras, qui compte 43 330 nécessiteux recensés par ses services, a tout prévu pour que l'opération soit menée dans les meilleures conditions. Le livre scolaire, la restauration et la prise en charge des élèves internes, la lutte contre la déperdition scolaire, l'amélioration de la qualité de l'encadrement et l'importance accordée aux zones rurales en matière d'affectation des enseignants ont été également commentés par le directeur de l'éducation et illustrés amplement par les chiffres. Côté syndical, un noyau de revendications hybride, composé des sections syndicales affiliées à l'UGTA mais insurgées contre les instances locales de celle-ci, des militants des syndicats autonomes et de simples sympathisants, a récemment pris la relève du comité de suivi, instance élue hostile à l'union de wilaya (UGTA), pour annoncer un bras de fer imminent contre le piétinement par cette dernière de tous les textes en vigueur relatifs à la représentativité des travailleurs. Une rentrée sur fond de dissensions syndicales « La nomination illégale et sans provoquer une quelconque assemblée générale d'un directeur d'école — et ce contrairement aux textes — à la tête de la commission des œuvres sociales du secteur de l'éducation, confirme les intentions de l'Union de wilaya et sa volonté de maintenir des représentants dociles et aux ordres et éliminer de ce fait toute source de contrôle de la gestion des fonds estimés annuellement à des milliards de centimes », a déclaré le porte-parole du groupe. Il a indiqué aussi que le passage des membres de la fédération nationale des travailleurs de l'éducation, le 21 juin dernier, n'a pu désamorcer la crise existante à Souk Ahras entre les travailleurs de l'éducation et le bureau de l'union de wilaya « principale entrave, a-t-il ajouté, à la gestion équitable des œuvres sociales ». Un autre membre du groupe poursuit dans ces termes : « Les pressions et intimidations approuvées par le numéro deux de la centrale syndicale n'ont pu produire que l'effet d'un coup d'épée dans l'eau puisque la base militante est décidée plus que jamais à faire preuve de cohésion pour mettre fin à l'ingérence de l'instance précitée. » L'escalade par la contestation est déjà envisagée. Nous avons tenté vainement de prendre attache avec un membre de l'Union de wilaya. L'événement est également ressenti chez les petites bourses qui se perdent au milieu des ballots de fripes et des chaussures d'occasion pour pouvoir répondre aux besoins de leur progéniture qui ne comprendra, d'ailleurs que plus tard, les réticences de leurs parents devant les vitrines bien achalandées du centre-ville. Avec des salaires qui frisent le ridicule, l'érosion du pouvoir d'achat et un chômage latent qui sévit toujours à Souk Ahras, même les prix affichés par les marchants de la fripe sont parfois hors de portée. C'est le cas des cafetiers de l'ancienne ville qui continuent à percevoir 5000 DA chez le meilleur des employeurs. Les compressés de Gipec, les employés du secteur du bâtiment et plusieurs fonctionnaires font désormais partie de cette même frange, même si les euphémismes « classe moyenne » et « cadre de la Fonction publique » sont toujours de mise.