Les projets d'amélioration urbaine engagés par la DUC connaissent d'énormes retards dans la réalisation. La plupart des cités résidentielles de la wilaya de Boumerdès ne sont qu'une succession de blocs d'habitations. Les autorités locales, constamment harcelées par les demandeurs de logements, semblent ne penser que rarement au cadre de vie de ceux qui vont y habiter. Ce traitement expéditif des préoccupations de la population a démontré ses limites et génère des problèmes insurmontables dans certains quartiers. Aujourd'hui, rares sont les cités qui sont dotées d'aires de jeu, de parkings, d'espaces verts, d'éclairage public ou de trottoirs. Les projets inscrits pour remédier à ces carences connaissent d'énormes retards dans la réalisation. La direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) fait état de trois opérations du genre qui ont été clôturées durant l'année écoulée. Ce qui est insignifiant. La DUC indique que 19 sites font l'objet actuellement de travaux d'embellissement et d'aménagement à travers la wilaya, ajoutant que leurs services avaient lancé des études dans 17 autres agglomérations. La commune de Bordj-Menaïel a bénéficié, à elle seule, d'un montant de 360 millions de dinars pour la réfection des trottoirs et des ruelles de différents quartiers de la ville. Cependant, outre les retards enregistrés, la qualité des travaux laisse vraiment à désirer. La route jouxtant l'hôpital est devenu infréquentable deux mois après son bitumage. Ce genre d'anomalies ont été relevées récemment même sur le chantier d'aménagement du chef-lieu d'Ouled Aissa où le maire aurait été agressé pour avoir dénoncé ce bricolage auprès de l'entrepreneur. Le wali a affirmé lors de la dernière session de l'APW qu'il va diligenter une commission d'enquête pour situer les responsabilités des uns et des autres dans ce trafic, mais les résultats de ladite commission se font toujours attendre. «L'entrepreneur travaille deux jours et s'absente une semaine», dénonce un habitant de Bordj-Menaiel qui se plaint de la détérioration des ruelles menant vers Bousbaâ, Tahrir et Bastos. Des cités où les trottoirs et les aires de jeu pour enfants sont quasi-inexistants. Des chantiers à la traine Hormis la cité la Plaine, tous les autres quartiers de la ville offrent des décors désolants. Les herbes sauvages sont perceptibles à chaque coin de rue. Même constat aux Issers où les ordures et les eaux usées y sont visibles à chaque coin de rue. Les caves de certains blocs d'habitation sont constamment remplies d'eau, ce qui favorise la prolifération des rongeurs et des moustiques. Ce problème se pose avec acuité au niveau de la cité Chaâbani et 48 Logts où les décharges sauvages et les monticules de gravats disputent la place aux baraques de fortune. En temps de pluie, les résidents trouvent d'énormes difficultés pour se frayer un chemin et rentrer chez eux et ce, à cause des flaques d'eau stagnantes devant les immeubles. Ces quartiers n'ont connu aucune opération d'aménagement. La commune a bénéficié pourtant de plus de 30 millions de dinars pour changer l'image du chef-lieu. Néanmoins, les travaux trainent depuis plusieurs années. À Cap Djenet, aucun des quatre projets d'aménagement inscrits n'a été entamé. La commune de Naciria a bénéficié de 5 opérations du genre, mais aucune d'elles n'est encore achevée. Certains justifient ces retards par les oppositions, la défaillance des entreprises et des bureaux d'études engagés ainsi que les blocages de certains chantiers de raccordement et de rénovation des réseaux d'alimentation en eau potable et du gaz de ville. C'est le cas au village de Boumraou (Naciria) où le projet d'amélioration urbaine est bloqué à cause des retards pris pour le raccordement des foyers au réseau du gaz de ville. Un problème qui traduit encore une fois le manque de coordination entre les services devant œuvrer pour améliorer le cadre de vie des habitants de la région.