Un hommage a été rendu, dans l'après midi de jeudi, à deux grandes figures de la littérature algérienne natives de Constantine, en l'occurrence Malek Haddad ( à titre posthume) et Zhor Ounissi. C'était dans le cadre de l'évènement culturel de l'année. Le public a eu droit à plusieurs témoignages apportés par plusieurs personnalités de la scène littéraire algérienne dont des écrivains et des chercheurs à l'effet de partager quelques pans du vécu passionnant et de la magnificence poétique des œuvres aussi denses que grandioses des deux écrivains. A propos de l'immense écrivain Malek Haddad, le professeur Idris Boudiba, ancien directeur de la culture à Constantine, a estimé que ce poète engagé est le seul a a voir pu répondre à la problématique de la quête identitaire à travers sa citation : «Nous écrivons le français, n'écrivons pas en français». D'après M. Boudiba, Malek Haddad était un écrivain qui a adopté la culture de l'autre sans être déculturé ; il était seulement départager entre la guerre et l'amour, entre l'exil et la patrie, entre la langue du colon et la langue maternelle, tout simplement entre le moi et l'autre. Outre la multitude d'interventions, un documentaire de 30 minutes, sur l'amoureux transi de sa ville natale Malek Haddad, a été diffusé, ponctué par de nombreux témoignages de grands noms du champ littéraire algérien, dont Rachid Boudjedra, Ahlem Mostaghanmi, Mouloud Achour, Djamel Ali Khodja (son neveu) et Zhor Ounissi … «...Aucune ville au monde ne sait parler comme Constantine, elle ne se présente pas, elle s'affirme au regard et l'éblouit », a ainsi écrit cet écrivain et poète, fils de la ville des ponts. «Le Malheur en danger» (poèmes), «La Nef de Paris», «La Dernière impression», «je t'offrirai une gazelle» (roman), «L'élève et la leçon» (roman), «Le Quai aux Fleurs ne répond plus» (roman), «Les Zéros tournent en rond» (essai) et «Ecoute et je t'appelle» (poèmes), ont été cités en référence pour illustrer les qualités littéraires de cet homme de lettres.