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Procès d'el Khalifa Bank : Les auditions s'acheminent vers un non-événement...
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Publié dans El Watan le 12 - 05 - 2015

Les auditions des accusés se sont accélérées hier au tribunal criminel près la cour de Blida, où le procès d'El Khalifa Bank entame sa deuxième semaine. Parmi les accusés entendus, Djamel Guellimi, ancien inspecteur général de Khalifa Airways et patron de KTV en France. Tout comme ses prédécesseurs et ceux qui l'ont suivis à la barre, il a nié toutes les accusations. Comme tout le monde, il s'est attaqué à la composante du tribunal qui a jugé l'affaire en 2007, alors que l'ex-directeur de la sécurité d'El Khalifa Bank n'a pas accusé Abdelmoumen comme en 2007, mais plutôt Krim Smain, l'ancien DG, actuellement en fuite…
Au huitième jour du procès, le tribunal criminel près la cour de Blida termine l'audition d'Issir Iddir Mourad, l'ancien chef d'agence de la BDL de Staouéli et chef de l'agence d'El Khalifa Bank de l'hôtel Hilton, et passe à Djamel Guellimi, inspecteur général de Khalifa airways et directeur général de Khalifa TV. Comme ses prédécesseurs, il nie toutes les déclarations tenues durant l'instruction, mais aussi celles faites lors du procès de 2007. Il connaît Abdelmoumen Khalifa depuis des années, étant donné que sa pharmacie se trouve à Chéraga, là où il réside.
L'accusé se demande pourquoi «de telles accusations alors qu'il se trouvait en France», et qu'en Algérie, il n'avait pas de poste au sein du groupe. Le juge lui demande de parler de son passage au bureau du notaire Omar Rahal, en tant que clerc durant la période comprise entre 1991-1993. «Pourquoi moi alors qu'hier Rahal vous a bien dit qu'il avait 9 employés.» Le juge lui rappelle la question et Guellimi répond : «J'étais chargé de l'enregistrement aux impôts et de la publication des actes. Mais après trois ans, je voulais travailler à mon compte. J'ai créé une société de distribution de médicaments qui était rentable.
J'avais des marchés avec Saidal mais aussi avec KRG Pharma de Abdelmoumen Khalifa…» Le juge : «Revenons à l'acte d'hypothèque. Qu'avez-vous à dire ?» L'accusé : «J'en ai entendu parler chez les gendarmes après ma sortie de prison (affaire des devises trouvées sur lui à l'aéroport d'Alger, ndlr). Chez les gendarmes c'était une véritable humiliation. J'ai subi une grande souffrance.» Le juge Menouer lui demande s'il connaissait Issir Iddir, qui l'avait cité comme étant l'auteur du faux acte d' hypothèque, et l'accusé affirme ne l'avoir jamais rencontré. «Le juge ne m'a même pas parlé de cette affaire. Il me posait des questions sur autre chose», souligne Guellimi.
Le juge revient à la charge et l'accusé explique : «Après ma démission du bureau de Rahal, deux semaines après j'ai rencontré Abdelmoumen qui m'avait parlé d'un nantissement de marchandise qui avait trop tardé chez le notaire. Je lui ai dit que j'allais voir ce qui s'est passé. J'ai été au bureau, Me Rahal était absent. J'ai parlé avec les employés qui m'ont affirmé qu'il était sur le point d'être finalisé. Depuis, je n'ai plus remis les pieds là-bas.» Le président : «Vous aviez déclaré au juge avoir trouvé Me Rahal dans le bureau et il vous a demandé de l'accompagner chez Abdelmoumen Khalifa.» L'accusé : «Ce n'est pas à cette date. Je lui parlais de nantissement de matériel, qui a eu lieu en 1993, et lui me parlait d'acte d'hypothèque de 1997.»
Le juge insiste sur les anciennes déclarations de l'accusé, toutes niées : «Comment pourrais-je aller 4 ans après ma démission au bureau faire un faux devant tous les employés sans que personne ne s'en rende compte ?» Le juge précise que le notaire était absent à cette époque et l'expertise graphologique a montré que le document est un faux qui ne peut être rédigé par un notaire. «J'ai travaillé chez un notaire, je sais faire la différence entre un acte de vente, d'hypothèque et tout autre document officiel.» Il explique qu'il n'a certes pas fait du droit, mais dans le bureau il y avait un personnel qualifié qui se chargeait de tout ce qui relève de leur compétence.
Le juge : «Issid Iddir avait affirmé que le document était sur micro et vous n'avez fait que le remplir et l'imprimer, avant d'apposer le cachet…» L'accusé : «Pourquoi les autres employés du bureau ne sont-ils pas concernés ? J'avais une résidence à Paris, si je voulais le faire, je ne serais pas resté ici. J'aurais quitté le pays.» Le président lui demande pourquoi Issir Iddir a-t-il cité son nom. L'accusé : «Il faut revenir au climat qui régnait à l'époque. Les pressions, les menaces que moi-même j'ai vécues. Un sergent-chef m'a même dit que Khalifa a pris la fuite, et toi tu vas payer…»
«Les 500 000 euros c'était mon argent»
Le président revient sur l'affaire de l'aéroport, et l'accusé déclare avoir été arrêté avec 500 000 euros, son argent personnel avec lequel il voulait acheter un appartement en France. «Lorsque j'ai été convoqué, on m'a retiré mon passeport. L'officier m'avait dit clairement que je n'avais rien à craindre ici, parce que la police avait fait un rapport qui avait établi que je n'avais rien commis, vu que je n'avais pas encore quitté le pays…», dit-il. Le président réitère la question relative à la confection des deux actes d'hypothèque falsifiés. Il répond : «Dans quel but, ferai-je un faux ? J'avais une société qui me rapportait beaucoup d'argent. Ce n'est pas moi qui ai confectionné ces documents.» Le juge ne comprend pas pourquoi l'accusé continue à nier. «Est-ce que le juge a menti ?
Il vous posait des questions devant votre avocat. Pourquoi n'avoir pas dit que c'était faux ?» L'accusé : «Mon avocat n'a rien dit. Que voulez-vous que je fasse, il ne voulait rien savoir. Il avait une version qu'il ne voulait pas changer. En 2007, lors du procès c'était la guerre. La juge m'a humilié en audience publique. Ici ce n'est plus le cas.» Le juge semble un peu gêné. «Pourquoi avez-vous changé vos propos ?» L'accusé : «Je n'ai pas été avec Abdelmoumen au bureau du notaire. J'ai demandé une expertise et le juge a refusé de la faire.
Il m'a entendu deux fois seulement.» Le juge tente de recentrer le débat et l'accusé ne suis pas. «En 1998, j'avais une société d'importation de véhicules de Belgique», lance-t-il avant que le juge précise : «Comme cette Pajero.» L'accusé : «Oui et que j'ai vendue à Abdelmoumen Khalifa. Il m'a donné 700 000 DA, et le reste, il me l'a troqué contre un terrain à Chéraga, que j'ai revendu à 4,5 millions de dinars.» Le juge : «Comment avez-vous atterri chez Khalifa Airways ?» L'accusé : «En 2000, Abdelmoumen Khalifa m'a parlé du renforcement de Khalifa Airways en France et en Europe.
Et comme je voulais m'installer en France, l'idée m'a emballé. Le contrat a été signé vers mars 2001, en tant qu'inspecteur général. J'avais mis en place le réseau, la billetterie, etc. En septembre 2002, il m'a proposé de piloter son projet de Khalifa Télévision, qui avait son siège en France. Le Francais, Raghad Echamaa, qu'il avait chargé de la mise en place de ce projet, n'avait rien fait. Mais moi en un mois, tout était prêt. J'ai recruté parmi les meilleurs journalistes de TF1.
Tout ce qui est technique et rédaction, c'était Djaouida Djazourli, qui assumait le poste de directrice générale. L'objectif de cette télévision était de redorer l'image de l'Algérie. Nous avons travaillé pendant 5 mois.» Le juge s'étonne que l'accusé qui n'a pas les compétences pour une télévision soit nommé à la tête de celle-ci. Il lui demande qui était directeur général de la télévision nationale et l'accusé répond: «Hamraoui Habib Chawki.» Le juge : «Un journaliste…» L'accusé réplique : «C'est parce qu'il a confiance en moi qu'il m'a nommé à ce poste.» Le juge : «Cela ne suffit pas. Il faut la compétence, sinon il aurait pu nommer son frère…»
«Le frère de Bouguerra Soltani n'a pas été recruté en France, parce qu'il ne parlais pas français»
Le magistrat lui demande d'expliquer son entrevue avec Abdennour Kerramane. Il affirme qu'il était au siège à Alger, lorsque Kerramane Abdennour est venu voir Abdelmoumen. «J'ai été le voir et j'ai compris qu'il voulait recruter sa fille Yasmine, qui avait fait ses études au Canada, en Italie. J'ai pris son CV. Quelque temps plus tard, j'étais à Paris, et Djaouida Djazourli m'a appelé pour me dire que Yasmine Kerramane est venue et a été recrutée pour ouvrir un bureau à Milan.
Elle a eu des problèmes, parce que le contrat devait se faire avec la société mère à Alger et non à Paris.» Le juge lui fait remarquer qu'un virement d'un million de francs français a été effectué sans que le bureau de Milan ne soit ouvert. «Je ne sais pas qui a opéré le transfert, mais ce qui est certain, ce montant a été dépensé pour la location du bureau, le recrutement, les salaires...», explique l'accusé.
Le juge insiste : «Et les 22 000 euros versés sur un compte de Kerramane Abdennour en Suisse, pour une revue et qui n'a pas vu le jour ?» L'accusé : «Je ne sais pas qui a procédé à ces paiements.» Le juge : «Vous avez également parlé du frère de Boudjerra Soltani. Qu'en est-il ? » L'accusé : «Je l'ai vu en France, il l'a dit qu'il a été recruté alors qu'il ne parlait même pas français.
Une semaine après, j'ai refusé son recrutement.» Le juge : «Vous aviez le pouvoir décisionnel.» L'accusé : «Bien sûr. Il était certes universitaire, mais il ne pouvait pas s'exprimer en français.» A propos de la rencontre entre le défunt Tayeb Benouis et Abdelmoumen Khalifa, il souligne qu'il s'agit de rencontres entre «deux patrons de compagnies aériennes qui discutent de travail». Pour ce qui est de Raouraoua, l'accusé commence par déclarer : «En France, Abdelmoumen Khalifa rencontrait beaucoup de personnes. Il avait comme interlocuteur un certain Fabrice, qui était responsable à Airbus…»
Il est interrompu par le juge, qui l'interroge sur les avantages dont il aurait bénéficié et l'accusé éclate : «A cause de cette affaire, je n'ai pas vu mes filles depuis plusieurs années, pour une signature que je n'ai pas apposée.» Le juge : «Parlez-nous de la fille Temmar et celle de Benhouma membre du comité de la monnaie et du crédit à la Banque d'Algérie.»
L'accusé : «Personne ne m'a appelé pour ces deux filles qui avaient de bons diplômes. Nous avions besoin de ces compétences pour le renforcement des agences de Khalifa Airways à l'étranger.» Le juge revient à l'acte d'hypothèque. Acculé, l'accusé déclare : «J'ai reçu un appel de Rahal, qui me parlait d'un délai qui avait été dépassé et qu'il ne voulait pas payer deux fois les frais. Il m'a demandé de voir avec Moumen pour faire signer par les actionnaires l'acte de constitution de la banque. J'ai été le voir au bureau et de là on est parti chez Abdelmoumen. Le notaire en voyant les véhicules devant la porte, ne voulait pas entrer. Il m'a dit de leur lire le document et de le faire signer…»
Le juge : «Ils ont tous signé ?» L'accusé : «Oui.» Le juge : «Vous avez quitté en 1993 et en 1998, vous faites signer un acte à la place du notaire. Est-ce légal ?» L'accusé : «C'est un ami de la famille et je travaillais avec lui.» Pour la présence de son père en tant qu'associé, Guellimi raconte que Abdelmoumen lui a dit que la Banque d'Algérie a exigé deux financiers parmi les porteurs de part. «J'en ai parlé à mon père qui était un financier, et lui à Ramen Kaci Ali qui était, je crois, soit PDG ou DG de la BNA, avant d'être à la retraite. Mon père n'avait pas d'argent. Il a dit cela à Moumen, et il lui a même précisé que ses revenus seront réinvestis. Mais, après la mort de mon frère, il ne voulait plus en faire partie», déclare l'accusé.
«Yasmine Kerramane avait fait ses études au Canada»
Le procureur général prend le relais. Il revient sur le terrain que Abdelmoumen lui a offert, et l'accusé persiste à dire que c'est en contrepartie de la Pajero, qu'il lui a vendue. Le procureur général demande à Guellimi d'expliquer à qui il a vendu le terrain: «A Abdelaziz Lamali.» Le procureur général réplique : «L'importateur de whisky frelaté, qui avait été poursuivi par la justice...» Le magistrat l'interroge sur cette opération d'importation de bière. L'accusé : «Un ami Messaoud Mentouri avait acheté de la bière, mais il était bloqué à cause d'un problème d'activité contenue dans son registre du commerce. Il m'a demandé de lui prêter le mien.
Je le lui ai donné, et ils ont tout payé et récupéré la marchandise.» L'accusé continue à nier toute responsabilité au sein du groupe à Alger, et le président lui signifie que l'expert Foufa, lorsqu'il a demandé l'organigramme de la banque, «a trouvé que vous occupiez le poste de directeur de cabinet de Abdelmoumen Khalifa». Interrogé sur les contrats de sponsoring des équipes sportives qu'il aurait chapeauté, Guellimi nie catégoriquement, en affirmant toujours qu'il n'avait pas travaillé à Alger.
Il révèle que c'est la secrétaire de Krim qui a rédigé les contrats et non pas lui. Le procureur général revient à la charge. Il lui parle des clubs de foot de Chlef, puis de la JSK, et l'accusé répond : «Posez la question à Hannachi.» Il nie toute relation avec les contrats et le procureur général lui dit : «Je vois qu'il y a trois histoires, celle de Moumen, d'Issir Iddir et celle de Guellimi.» Me Miloud Brahimi, avocat de Guellimi réagit : «C'est de l'inquisition. Vous dépassez vos limites…» Le procureur général : «J'ai le droit de poser des questions.»
L'avocat répond : «L'accusé aussi a le droit de ne pas répondre.» Le président intervient. Il l'interroge sur l'équipe de foot de Annaba, à laquelle ont rendu visite Maâmar Djebour et Kechad Belaïd, pour demander d'abandonner Asmidal et de rejoindre El Khalifa Bank. L'accusé dément et précise que Khalifa avait plusieurs conventions de sponsoring, mais les dépenses ne le concernaient pas puisque, dit-il, il n'était pas ordonnateur. Les auditions se sont poursuivies avec le directeur de l'agence de Blida.


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